Les éminences du MR se sont retrouvées lundi matin au siège du parti pour leur Bureau politique. Au centre des discussions: la gouvernance du parti et plus particulièrement le sort du président, Georges-Louis Bouchez, sévèrement contesté après l'annonce des nominations au gouvernement fédéral et un remaniement avorté au gouvernement wallon. Tous plaident à tout le moins pour une plus grande collégialité.
Un bureau de parti du MR, a été convoqué ce matin, à 9 h. Le principal sujet: c'est la gestion des nominations, très contestée de Georges-Louis Bouchez, autour de la formation du nouveau gouvernement fédéral. "Je suis dans un état d'esprit très serein, avec la volonté de pouvoir apaiser tout ça", a lâché le président du MR lors de son arrivée. A 14h, la confirmation du maintien du Georges-Louis Bouchez à la tête du parti était quasiment acquise.
"J'en ai assez d'avoir un parti avec des gens qui se conduisent en despote. Je n'en peux plus du népotisme et je n'en peux plus d'un certain mode de fonctionnement qui ressemble plus à un mode mafieux qu'autre chose. J'ai largement insuffisant comme solution. Il faut des règles nouvelles, de la gouvernance pour mettre fin au despote et au népotisme", avait indiqué la présidente du Sénat, Sabine Laruelle, plus tôt dans la journée.
Plusieurs issues possibles
Georges-Louis Bouchez devrait être plus "encadré" dans sa mission. Quatre personnalités libérales seraient aux côtés du président. On cite Sophie Wilmès, Willy Borsus, Pierre-Yves Jeholet et Alexia Bertrand. Mais cette proposition ne fait pas l'unanimité. Certains militants souhaitent aujourd'hui la tête du Président et sont bien décidés de le faire savoir ce matin en bureau de parti.
Qui pour le remplacer, en cas de démission?
Si Georges-Louis Bouchez devait démissionner, qui pour le remplacer? Les noms de Sophie Wilmes, Willy Borsus ou en core Jean-Luc Crucke ont été cités.
Il existe donc deux scénarios à cette sortie de crise du MR. La réunion de ce matin s'annonce très agitée et l'issue très incertaine.
Denis Ducarme était l'invité de Bel RTL ce lundi. Il dénonce un manque de concertation au sein du parti. "Je pense que les responsabilités sont multiples, mais le problème actuel, tout le monde l'a compris, est lié à un manque de concertation à la tête du parti. Quand des décisions se prennent, on le fait en équipe, chacun donne son avis", a-t-il indiqué. Selon lui, il est évident que l'avenir de Georges-Louis Bouchez en tant que président du parti doit être discutée. "Je vais pas vous dire de mensonges : je lui ai dit ce week-end au téléphone que je doutais de sa capacité à se maintenir, compte tenu de l'état dans lequel nous sommes, de l'image que nous renvoyons, et du fait que la confiance était entamée".
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