Georges-Louis Bouchez, le président du MR, était l’invité politique de Fabrice Grosfilley ce mardi matin sur Bel RTL. Le libéral a notamment évoqué le conclave budgétaire qui se déroule en ce moment. Le Premier ministre Alexander De Croo se laisse jusqu’à la fin de la semaine et mardi prochain dans une semaine il viendra devant la Chambre.
Ce budget 2022 va donner du souffle pour la relance ou il optera pour le désendettement et il commencera à limiter les dépenses ?
"La relance passe également par une gestion saine des dépenses publiques. Il ne faut pas faire croire aux gens que l'argent est gratuit, qu'il y a la dette perpétuelle ou des éléments de ce type. Aujourd’hui nous devons revenir à du sérieux budgétaire. Cela veut dire garder des moyens pour continuer à mener des politiques et ne pas étouffer les gens, mais cela veut dire aussi dépenser moins. Pourquoi ? Parce que la dette d'aujourd'hui, ce sont les impôts de demain. Ils seront payés par les classes populaires et les classes moyennes. Moi je ne veux pas de pression fiscale en plus."
Il n’y aura pas "open bar" pour la relance, pour le climat ?
"Mais aujourd’hui quand on dit "open bar", on a investi des milliards sur les marchés. Il y a des liquidités. Aujourd’hui ce que nous devons faire, c’est plutôt avoir des mécanismes fiscaux qui incitent à investir en Belgique. Il faut également lutter contre la pénurie des métiers parce que vous allez me dire on va investir des millions dans la reconstruction en Wallonie pour la relance mais si ces chantiers ne sont pas pris par des entreprises wallonnes, des entreprises belges, vous prenez votre argent et vous l’envoyez dans un autre pays. Je donne quelques chiffres : 5000 emplois en pénurie rien que dans le secteur du transport par exemple, 140.000 métiers en pénurie en Belgique. Ce qu’il faut, ce dont nous avons besoin, c’est des réformes structurelles pour augmenter le taux d'emploi."
Vos commentaires