Si les contours de l'impôt "sur les épaules les plus larges", prévu dans l'accord de gouvernement de la coalition "Vivaldi", restent flous, le président du PS, Paul Magnette, explique, samedi dans une interview au journal Le Soir, mais aussi dans un entretien aux quotidiens Sudpresse, qu'"il y aura une contribution imposée aux plus hauts patrimoines", c'est-à-dire "les gens qui ont plus d'un million d'euros de patrimoine mobilier".
Le concept de cet impôt sur la fortune doit toutefois encore être finalisé. "Ce sera fait lors du prochain conclave budgétaire, pour élaborer le budget 2021. Ce sera un impôt affecté, il sera consacré aux soins de santé", précise M. Magnette. Le président du PS évoque également une "levée du secret bancaire."
"Tous les comptes bancaires sont enregistrés à la Banque nationale mais jusqu'ici, un inspecteur des finances ne pouvait jamais avoir accès au solde. Il savait que Monsieur X avait un compte bancaire, mais il ne savait pas combien il y avait dessus. Cette fois, il saura".
L'idée n'est pas de créer un cadastre du patrimoine
La combinaison de cette levée du secret bancaire avec la fin de la régularisation fiscale en 2023 est "très forte", poursuit Paul Magnette dans les colonnes du Soir, car "ceux qui ont de l'argent qui n'est pas tout à fait net sur les comptes savent qu'ils ont encore 2021, 2022 et 2023 pour se régulariser. Ils ont tout intérêt à se régulariser. Ça va rentrer".
De son côté, le président de l'Open Vld, Egbert Lachaert, exclut dans les colonnes du Tijd et de l'Echo, tout impôt sur les plus-values et indique que la taxe, qui devrait rapporter quelque 200 millions d'euros, ne vise pas "celui qui travaille, entreprend ou a un peu épargné, mais les 'happy few' qui disposent d'une grande fortune." Pour le libéral flamand, l'idée n'est pas de créer un cadastre du patrimoine. "Nous allons donc devoir trouver des solutions pour que l'argent soit imposé à la source, par exemple lorsqu'une transaction est effectuée."
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