A quelques heures du début, la N-VA propose une scission pratique des chemins de fer. Une grève démarre ce soir, à partir de 22 heures, sur le rail. Bruxelles et la Wallonie seront particulièrement touchées étant donné que seuls les syndicats francophones mènent l'action. Leurs homologues flamands se sont retirés du jeu.
Le président de la N-VA, Bart De Wever, a suggéré mardi dans plusieurs interviews de procéder à une scission pratique des chemins de fer belges, à défaut d'une scission légale. Selon lui, les lignes Anvers-Charleroi et Ostende-Liège pourraient être coupées à Bruxelles. De la sorte les navetteurs flamands n'auraient pas à subir les conséquences de grèves menées en Wallonie.
Bruxelles comme point de scission
L'accord de gouvernement conclu entre le MR, la N-VA, le CD&V et l'Open Vld ne prévoit pas de scinder le rail belge et une telle proposition ne recueillerait sans doute pas de la majorité. "Mais il n'est pas nécessaire de scinder légalement la SNCB pour limiter à tout le moins les perturbations pour les voyageurs flamands. On peut organiser aussi la scission pratiquement. Est-ce nécessaire ou utile qu'une ligne aille d'Anvers à Charleroi et d'Ostende à Liège? Si les cheminots font grève à Liège, en tant que Flamand vous avez un problème alors que vous voulez rejoindre Bruxelles depuis Gand", a-t-il déclaré dans "Het Laatste Nieuws".
L'opposition dénonce
Le président des nationalistes flamands invoque un autre argument, les trains qui à certaines heures roulent peu remplis sur ces lignes à partir de Bruxelles. Selon lui, le plan de transport 2017 de la SNCB devra tenir compte de cet élément. L'ancien patron de la SNCB, Marc De Scheemaeker, ex-candidat sur la liste N-VA aux élections européennes, abonde dans ce sens. Des lignes trop longues nuisent à la ponctualité des trains et à leur remplissage, affirme-t-il, interrogé par "De Standaard". Dans l'opposition, le PTB a dénoncé la façon dont la N-VA instrumentalisait un conflit social pour avancer un projet de scission qui mènerait à la création de six sociétés de chemin de fer pour la Belgique. "L'objectif de De Wever est de scinder la SNCB pour mieux libéraliser et privatiser", dénonce le parti. Le PTB propose au contraire de fusionner à nouveau la SNCB et Infrabel
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