Les perturbations du trafic ferroviaire en raison d'une grève menée par les syndicats coûteraient quelque 40 millions d'euros par jour à l'économie belge, estime mercredi la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) dans un communiqué.
"Partant du principe que 40% des navetteurs qui prennent habituellement le train ont choisi la voiture, cela représente une augmentation du trafic routier d'environ 12%, soit normalement un allongement des embouteillages de près de 50%", selon les calculs de la FEB. "Le coût de l'allongement de la durée du trajet qui en découle peut être estimé à environ 16 millions d'euros", selon l'organisation patronale.
"Le transport de marchandises a également subi aujourd'hui des retards plus importants, ce qui résulte en un préjudice économique supplémentaire de près de 2 millions d'euros", ajoute la FEB, qui estime également que 15% des travailleurs n'ont pas pu rejoindre leur lieu de travail ce mercredi, provoquant un coût économique de 14 millions d'euros.
Pour les autres navetteurs en train (45%), la FEB part de l'hypothèse qu'un tiers (15%) aura quand même réussi à se rendre au travail avec un retard moyen d'une heure pour deux trajets. Ce retard représente un coût économique estimé par l'organisation à près de 2 millions d'euros. "À côté de cela, il y a encore une multitude de coûts économiques plus difficiles à chiffrer, tels que le manque à gagner des entreprises, le retard encouru par le transport ferroviaire de fret, la paralysie des liaisons ferroviaires internationales, etc.", ajoute la FEB, les estimant entre 4 et 8 millions d'euros supplémentaires.
A défaut d'une réforme de la SNCB, "nous risquons de nous diriger vers un scénario de type Sabena", prévient Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB.
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