À la suite de la grève de la SNCB, plusieurs initiatives ont été mises en place afin de permettre aux étudiants de l'enseignement supérieur et universitaire de présenter leurs examens.
Les examens sont maintenus malgré la grève du rail ces mercredi et jeudi, annoncent les différentes institutions. "Une centaine d'examens sont concernés", indique-t-on notamment du côté de l'Université Libre de Bruxelles (ULB). "Il n'était techniquement impossible de modifier les horaires." À l'Université Catholique de Louvain (UCL) et à l'université de Namur, certains horaires ont été toutefois adaptés "afin de permettre aux étudiants d'avoir le temps d'arriver". Ils ont été prévenus.
Le motif de grève ne sera pas retenu en cas d'absence de l'étudiant, annoncent les différentes universités. "La grève a été annoncée suffisamment à l'avance. Les étudiants ont eu le temps de s'organiser", indique l'Université de Liège (ULg). L'ULB indique toutefois avoir demandé à ses professeurs d'accueillir "avec bienveillance" un éventuel retard.
Covoiturage
Par ailleurs, plusieurs initiatives ont été mises en place afin d'aider les étudiants à se rendre sur leur lieu d'examen. L'université namuroise, ainsi que l'ULB, ont rappelé l'existence de leur service interne de co-voiturage. De nombreuses initiatives privées de co-voiturage et de co-kottage ont également été lancées sur les réseaux sociaux. La première d'entre elle, baptisée "ma portière t'est ouverte" a été lancée par les cheminots eux-mêmes.
Dortoirs et co-kottage
À Louvain-la-Neuve, l'UCL a marqué son accord pour qu'un dortoir, qui comportera une trentaine de places, soit utilisé au kot Erasmus par les étudiants qui ne trouveraient pas d'alternative en matière de transport. À Namur, "un seul étudiant s'est manifesté pour obtenir un logement", explique la porte-parole de l'université Antoinette Minet. Il a été pris en charge.
À Mons, l'Université met une cinquantaine de chambres à la disposition de ses étudiants, gratuitement. Environ quarante demandes ont été enregistrées par la Direction des Affaires Étudiantes, et ont pu être satisfaites. Ces chambres sont habituellement occupées par des étudiants en provenance d'institutions étrangères, notamment dans le cadre de programmes européens. "Les chambres sont disponibles, car c'est le moment du chassé-croisé des étudiants Erasmus", a indiqué Joëlle Tilmant, responsable de la Direction des Affaires Étudiantes. "Nous avons aussi très peu d'étudiants visiteurs, car ils sont eux-mêmes en examens dans leur université. C'est ce qui nous permet de dégager ces hébergements."
Un courriel avait été envoyé avant les fêtes et le début du blocus aux 7.000 étudiants de l'université afin de les mettre en garde contre les risques de grève durant les examens et de les informer des dispositions d'hébergement prises en leur faveur. D'autres mesures sont envisagées au cas où les demandes tardives augmenteraient comme la transformation d'une salle des sports dans la cité universitaire en dortoir d'une capacité de 20 places, chauffé et équipé de sanitaires.
La grève du rail débute officiellement mardi à 22 heures pour se terminer jeudi à 22 heures. Des perturbations sont attendues sur le réseau ferroviaire dès 21 heures, les trains arrivant à leur terminus au-delà de 22 heures ne circulant pas.
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