C'était l'une des recommandations de la commission d'enquête parlementaire sur la gestion des inondations qui ont frappé la Wallonie en juillet 2021: une banque de données sécurisée reprenant les différents numéros d'urgence, dont ceux des bourgmestres et de leurs remplaçants en période de vacances ou d'indisponibilité, devait être mise en place et actualisée. Un an plus tard, rien n'a été fait, dénoncent jeudi Les Engagés, qui avaient interrogé par écrit le ministre-président wallon sur le sujet.
La réponse d'Elio Di Rupo vient de leur parvenir. "Il renvoie au projet de décret sur le centre régional de crise qui est en préparation. Mais ce travail aurait déjà dû être fait", estime la députée centriste Marie-Martine Schyns. "Les bourgmestres que nous avons contactés ont bien reçu un message de la province leur demandant de mettre à jour les données. Ça veut dire que les gouverneurs se sont lancés dans l'exercice mais pas le centre de crise, alors que c'est lui qui devrait le coordonner", ajoute-t-elle.
Dans sa réponse, le ministre-président wallon rappelle pour sa part que la collecte et le traitement de ces données devront respecter le cadre du RGPD et être conformes aux standards de cybersécurité. "L'avis de l'Autorité de protection des données, sollicité par le gouvernement, éclairera cet aspect du dispositif", souligne-t-il.
Pas de quoi convaincre Les Engagés. "La question reste de savoir pourquoi le centre de crise ne s'est pas encore mis en route. Actualiser cette liste de contacts, c'était une mesure réalisable rapidement pour laquelle on n'a pourtant encore rien fait", conclut Marie-Martine Schyns.
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