Le syndicat libre de la fonction publique (SLFP) dénonce une nouvelle fois vendredi, dans un communiqué, le manque d'investissements dans les services de secours et évoque "un sentiment de pipeau", au lendemain des commémorations des inondations de juillet 2021.
Selon le SLFP, les services de secours sont "complètement dépassés, sous-équipés ou sans équipement de protection adapté à ce genre de situations et font face à une désorganisation sans précédent". Un an après les inondations, le syndicat se demande comment les secours peuvent rester efficaces "sans investissements dans ces services, sans vision à long terme, sans préparation pour faire face à des situations catastrophiques et inattendues".
En 2018, le Centre de crise national (NCCN) a coordonné pour la Belgique une évaluation des risques à grande échelle portant sur la période 2018-2023. Les experts avaient pointé que les inondations constituaient un risque important dans notre pays. "Trois ans après, celles-ci ont fait 39 morts et plus de deux milliards d'euros de dégâts. Aucune mesure de prévention n'a donc été mise en place suite à ces analyses des risques", estime le syndicat.
Les plongeurs de certaines zones de secours sont formés en France
Le SLFP demande un meilleur financement des zones de secours, mais aussi du matériel adapté comme des gilets et des casques pour la nage, des combinaisons isothermiques, des cordes ou des bateaux suffisamment puissants pour lutter contre le courant. Il réclame également une meilleure formation afin de s'adapter aux conditions particulières rencontrées en eaux vives. "Les plongeurs de certaines zones de secours sont formés en France" car "en Belgique, rien n'est prévu sauf par des firmes privées", déplore le syndicat.
Ce dernier concède toutefois que, depuis les inondations, certaines zones organisent plus d'exercices en eaux vives et de nouvelles techniques sont mises en place, tandis que leurs plongeurs en eaux vives bénéficient d'un équipement adapté. "D'autres zones, pourtant touchées à plusieurs reprises par des inondations, ne font rien", regrette néanmoins le SLFP.
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