(Belga) Le projet de loi sur le jobsdeal ne sera pas examiné par la commission des Finances de la Chambre, a-t-on appris mercredi à l'issue de la conférence des présidents de l'assemblée. L'abandon du texte a irrité le MR qui s'en est pris au PS et ce dernier a réagi.
Ce projet de loi traduit le volet fiscal du jobsdeal, l'une des parties de l'accord budgétaire de l'été du gouvernement Michel. Il a été transmis à la Chambre le 20 décembre, alors que le gouvernement avait déjà remis sa démission mais qu'elle était encore tenue en suspens par le Roi. Mardi, en commission des Finances, le PS et la N-VA mais aussi le sp.a, Ecolo-Groen et le cdH ont contesté l'inscription du texte à l'ordre du jour. La N-VA avait déjà quitté le gouvernement et celui-ci ne disposait donc plus de majorité au moment où le texte a été envoyé au parlement. Mercredi, il n'y a pas eu de consensus pour entamer l'examen du projet de loi. "Ce blocage est le reflet d'une situation que l'on constate depuis un certain temps: il y a un axe PS-/N-VA qui se constitue au parlement afin de l'empêcher de travailler de façon constructive. Nous prenons acte alors que ce texte prévoit des baisses d'impôts et contient des mesures pour l'emploi", a déploré le chef de groupe MR, David Clarinval. "C'est une attaque ridicule! Je rappelle que le MR a servi de paillasson à la N-VA pendant 4 ans, cette N-VA qui est à l'origine des mesures anti-sociales et contre les travailleurs du jobsdeal. Le PS défend les travailleurs et s'oppose donc à ces mesures, c'est tout", a répliqué le chef de groupe PS, Ahmed Laaouej. Le projet de loi jobsdeal prévoit notamment un régime favorisant les heures supplémentaires. Plusieurs propositions de loi ont déjà été déposée pour mettre en oeuvre le jobsdeal par la N-VA, l'Open Vld et le MR sur un point particulier concernant les pensions. Le travail se poursuivra en revanche sur une série d'autres projets de loi, déposés en période non suspecte ou de nature plus technique. (Belga)
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