Le jobsdeal dans son entièreté n'est plus au programme. Le gouvernement démissionnaire et minoritaire n'a pas trouvé le soutien suffisant pour examiner le projet de loi au parlement. Projet qui prévoyait la création de 12.500 emplois, via la dégressivité plus importante des allocations de chômage, la prépension à 60 ans, ou des changements de barèmes. La majorité va tenter de détricoter le package et de faire passer certaines mesures séparément. Malgré cela, c'est la déception pour plusieurs acteurs du monde économique.
Fédération des entreprises de Belgique (FEB), Union des classes moyennes (UCM), syndicat neutre pour Indépendants (SNI), tous espéraient malgré la démission du gouvernement que des projets phares comme le jobsdeal pourraient voir le jour. C’est aussi le cas de la Fédération construction.
"La pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la construction aura des conséquences économiques et plus que jamais on a besoin d’une politique énergétique afin de dynamiser notre marché du travail", considère Véronique Vanderbruggen, la directrice de la communication de la Fédération.
Pour l’économiste Bruno Colmant, si aucune mesure du jobsdeal ne voit le jour, ce n’est pas une catastrophe…
"Je ne crois pas que cela soit grave. Potentiellement, ces créations d’emplois qui auraient pu se concrétiser dans les prochains mois vont être reportées, cela ne va pas déstructurer complètement le marché de l’emploi. C’était simplement un coup de pouce qui avait été donné pour rencontrer les métiers en pénurie. Maintenant, il faut vraiment ajouter que certains aspects étaient difficilement digérables par les syndicats, c’était une flexibilisation un tout petit plus grande du marché de l’emploi, cela ne va pas être dramatique", analyse l’économiste.
Les parlementaires de la majorité tenteront dans les prochains jours de déposer des textes qui reprennent certaines des mesures de ce jobsdeal.
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