La Belgique se dote un "plan d'urgence national" relatif à un attentat terroriste. Ce plan repose sur plusieurs exercices qui ont eu lieu depuis 2012. Il est confidentiel.
Le gouvernement fédéral a pris un arrêté royal portant fixation du "plan d'urgence national" relatif à l'approche d'une prise d'otage terroriste ou d'un attentat terroriste. L'arrêté royal du 1er mai a été publié au Moniteur mercredi. Le plan d'urgence en annexe de l'arrêté est confidentiel.La menace terroriste qui s'affirme avec plus d'insistance ces dernières années souligne la nécessité d'arrêter un plan d'urgence pour l'ensemble du territoire. Ces attentats ou prises d'otage terroristes ont en effet un impact national. L'objectif vise à arrêter un volet de gestion, reposant sur les autorités administratives et judiciaire, et définir des modalités opérationnelles, de façon intégrée, pour les services concernés (police, renseignement, secours).
Dans un certain nombre de cas, la prise d'otage ou l'attentat peut survenir de façon inattendue mais ils peuvent également être le résultat d'une menace identifiée, souligne le texte de l'arrêté dans son préambule. Il s'agit dès lors de prévoir une procédure de pré-alerte. La gestion du plan reposera sur la Direction générale Centre de crise et sur le Parquet fédéral qui ont organisé plusieurs exercices depuis 2012.
Ils ont consisté à tester les procédures et plans d'urgence des services en vue d'examiner la mise en oeuvre mixte des procédures judiciaires et administratives, analyser l'interaction entre les compétences de chacun, entraîner les autorités à la résolution de situations susceptibles de se présenter. L'arrêté royal invite par ailleurs les provinces à élaborer un plan particulier d'urgence et d'intervention pour le risque de prise d'otage terroriste ou d'attentat terroriste. La nécessité de prévoir un plan d'urgence national est revenue avec encore plus d'acuité après les attentats de Paris et de Bruxelles, en novembre 2015 et mars 2016. L'arrêté royal est porté par le Premier ministre Charles Michel, le ministre de l'Intérieur Jan Jambon et le ministre de la Justice Koen Geens.
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