Un conseiller communal MR de Châtelet a participé à la Boum 2 samedi au Bois de la Cambre at avait annoncé, sur les réseaux sociaux, vouloir "Casser du casque". Le président du MR demande son exclusion du parti. D'après nos informations, la procédure d'exclusion du MR du conseiller communal de Châtelet est en cours.
Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a pris connaissance "avec stupeur" des images et des propos publiés sur Facebook par Julien Reintjens, un conseiller communal MR à Châtelet, à l'égard de la police.
"Casser du casque"
Il était présent, ce samedi, à la Boum 2 au Bois de la Cambre, à Bruxelles, dans le but de défier la police. C’est en tout cas la raison qu’il avait invoquée sur son compte Facebook: il disait vouloir y "casser du casque". Ce conseiller communal de Châtelet, dans le Hainaut, y publie de nombreux messages haineux à l’encontre des forces de l’ordre.
RTL INFO a contacté Julien Reintjens, qui n’a pas souhaité s’exprimer face caméra. Il explique avoir eu dans le passé plusieurs altercations avec des agents de police, dont une suite à laquelle il a malheureusement perdu son emploi.
"Un tel comportement n'a pas sa place au MR"
Le président du MR, qui a saisi d’urgence la commission de conciliation et d’arbitrage du parti, condamne ce comportement: "J’ai découvert les faits très tôt ce matin dans la presse et j’ai immédiatement réagi en indiquant qu’un tel comportement n’a pas sa place au sein du Mouvement réformateur", a réagi ce mardi matin le président des libéraux francophones au micro de RTL INFO.
Georges-Louis Bouchez précise que cet organe indépendant est composé de "vieux sages du MR" qui ne sont plus en activité "pour garantir une totale objectivité".
Ce qui lui est reproché c’est une incitation claire à la haine à l’égard de la police
Le président du MR assure que son parti soutient les forces de l'ordre. "L’intéressé a été trop loin et ce qu’il indique ne correspond pas aux valeurs du Mouvement réformateur. Nous soutenons pleinement les femmes et les hommes qui nous protègent. Nous soutenons pleinement la police. Un tel comportement n’est pas digne et n’est pas conforme aux règles que nous imposons à l’ensemble de nos élus".
Enfin, il a souligné que la situation est très claire dans ce cas: "Il ne lui est pas reproché de faire part d’opinions. Ce qui lui est reproché c’est une incitation claire à la haine à l’égard de la police. Nous ne pouvons pas l’accepter".
D'après nos informations, la procédure d'exclusion du MR du conseiller communal de Châtelet est en cours.
"Aujourd’hui, ce n’est plus le même homme"
Daniel Soudant, le président de section MR de Châtelet regrette ce comportement. "Quand vous allez sur internet et que vous consultez les images concernant Julien Reintjens, vous le voyez il y a à peine deux ans et vous le voyez aujourd’hui, ce n’est plus le même homme. Cet homme est déboussolé, il est en colère, il est en souffrance, on doit pouvoir l’entendre, mais cela n’excuse pas son comportement de provocation, d’insulte et même de menace vis-à-vis des forces de l’ordre. Ce ne sont pas les valeurs que défend le mouvement réformateur".
Membre du conseil de police
Ce changement d’attitude a également été constaté par le bourgmestre de Châtelet, Daniel Vandelick. Il précise que depuis décembre 2018 il n’a participé qu’à 5 conseils communaux, et qu’il n’a jamais été présent au conseil de police, même s’il en est membre. "Au niveau de la police, il n’a jamais siégé. Je crois qu’il avait été désigné par se famille politique pour siéger en tant que conseiller de police, mais vu l’animosité qu’il a vis-à-vis de la police, je comprends la raison pour laquelle il n’a jamais siégé".
Avec l’accord de ses autorités, le chef de corps de la police de Châtelet se réserve le droit de se porter partie civile au nom de la zone si l’image de celle-ci ou de ses membres devait être salie.
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