Le Premier ministre Charles Michel était l’Invité de Pascal Vrebos ce dimanche midi. Il a répondu au syndicat socialiste qui exige sa démission et celle de son gouvernement. Comme toujours, M. Michel a été "très clair" sur ce sujet : il ne démissionnera "en aucun cas", puisqu’il a la démocratie pour lui et qu’un seul syndicat, uniquement francophone en plus, le réclame. Et s'il veut relancer la concertation sociale, il prévient: les réformes de son gouvernement passeront. D'autant que la FGTB/CGSP
Charles Michel a-t-il songé à démissionner ? "Pas une seule demi-seconde. Parce que dans notre démocratie parlementaire, tant qu’un gouvernement a une forte confiance du parlement avec des députés élus au suffrage universel, il a la légitimité pleine et entière pour agir", a-t-il rappelé.
Les réformes se poursuivront
Il maintient également son cap : ses réformes doivent passer. "Je veux aussi respecter la démocratie sociale. Je vais tout mettre en œuvre pour que l’espace soit donné au dialogue et à la concertation… mais en étant très clair : les réformes portent leurs premiers résultats, des emplois se créent, le nombre de faillites diminue. Nous devons donc poursuivre sur ce chemin."
Le mouvement syndical est divisé
Et si tous les syndicats s’unissaient dans une grève générale au finish ? "On n’est pas dans cette situation-là du tout", a relevé le Premier ministre. "On voit que le mouvement syndical est lui-même divisé. On voit que les actions les plus dures sont localisées principalement dans un syndicat côté francophone. (…) On voit que les grèves sauvages à la SNCB n’ont pas été suivies par les syndicats" autres que la CGSP. "On voit aussi que souvent, quand des ministres de mon gouvernement ont conclu des accords avec les délégués syndicaux, ceux-ci n’ont pas été suivis par la base. Ce qui a rendu des négociations complexes."
Le syndicat socialiste francophone, minoritaire, veut imposer ses idées: "Ce n'est pas de la concertation"
Il a d’ailleurs dénoncé l’attitude du syndicat socialiste, qui réclame de la concertation, mais qui ne viendrait pas pour dialoguer mais pour imposer son point de vue. "Si pour quelques-uns qui sont minoritaires, se concerter c’est imposer leur point de vue minoritaire au parlement, alors je ne suis pas d’accord. Si l’un ou l’autre syndicat, qui n’est pas majoritaire et n’a pas de majorité au parlement, veut imposer de manière unilatérale son point de vue, ce n’est pas de la concertation." Pour le Premier ministre, ce n’est pas parce qu’ils refusent de céder au syndicat socialiste dans la concertation sociale que le gouvernement ne veut pas que celle-ci aboutisse.
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