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La ligne anti-radicalisation pour les enseignants inefficace? Joëlle Milquet s'explique au Parlement

 
 

La ministre de l'Éducation, Joëlle Milquet, était interrogée sur l'efficacité de la ligne téléphonique anti-radicalisation ce matin au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. RTL TVI avait montré que ce numéro était inefficace, la ministre a répondu à Vanessa Costanzo et Emmanuel Tallarico.

Le 22 janvier dernier, un des journalistes de RTL info testait le numéro vert destiné aux enseignants pour le journal télévisé. Il a demandé des informations sur la radicalisation, en se faisant passer pour un professeur bruxellois, mais il n'a obtenu aucune réponse concrète.

"Hum... Ce que je peux vous conseiller de faire, c'est peut-être d'appeler le coordinateur des équipes mobiles. Ah, mais en vous parlant, je me rappelle qu'il est malade, mais vous pouvez toujours appeler sa collègue, qui sera disponible seulement cette après-midi", avait répondu l'interlocutrice. Elle avait alors improvisé une réponse approximative sur les signes de radicalisation.

Le jour même, la ministre avait réagi et promis de rendre le numéro plus professionnel. Ce matin, elle était interpellée en commission de l'éducation du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur ce sujet.

"Je veux bien que ce n'est pas un service d'urgence absolue ce numéro, mais quand même..., a lancé Françoise Bertiaux, chef du groupe MR parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ce n'est pas très professionnel".

"Ici, c'était un numéro de dispatching"

Réponse la ministre : il s'agit d'un numéro de dispatching. La répondante n'était pas formée pour donner des réponses, mais pour orienter vers les spécialistes compétents. Et selon elle, cette situation ne devrait plus se reproduire.

"On est en train de former plus de personnes pour que le service s'étoffe, a-t-elle expliqué dans le RTL info 13 heures. Par ailleurs, comme vous le savez, la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de se doter d'un centre avec 19 personnes, pour avoir des réponses en ligne directe, spécialisées. Alors, avec un vrai numéro vert qui sera directement pour un centre antiradicalisme, ce qui n'était pas le cas ici, c'était un numéro de dispatching."

Ce centre devrait voir le jour d'ici la fin de l'année. En attendant, le numéro vert reste le numéro central. Celui des experts est à la disposition des écoles, il est précisé dans une circulaire.

Ce numéro de téléphone mis à disposition des enseignants et directeurs était la première mesure d'un plan de prévention lancé par le gouvernement de la fédération Wallonie-Bruxelles pour lutter contre le radicalisme des jeunes.


 

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