François Bellot, le ministre MR de la Mobilité était l'invité de Pascal Vrebos. Il revenait sur la proposition qu'il avait formulée envisageant le relèvement de la vitesse maximale autorisée sur certains tronçons d'autoroute de 120 à 130 km/h. Une proposition sur laquelle le gouvernement wallon n'est pas tombé d'accord jeudi dernier.
Réformateurs et humanistes ont donc renvoyé la discussion au Comité de concertation, qui associe le gouvernement fédéral et les entités fédérées. La chance de voir aboutir cette proposition dans cet organe est désormais nulle, en raison de l'opposition du gouvernement flamand confirmée le mois dernier.
Mais, tenace, le ministre Bellot n'abandonne pas son idée: "C'est une mesure de bon sens. Il faut m'expliquer tout de même, comment dans les pays voisins, ils sont à 130km/h de vitesse maximum. Je ne demande pas qu'on remonte la vitesse de 120 à 130 partout. Je dis simplement que, l'étude dit que si on utilisait les vitesses dynamiques, on réduirait le nombre d'accidents avec des tués en Belgique de 5% à 6%. Et pourquoi pas, dans les sections où il n'y a jamais ou très peu d'accidents et par bonnes conditions et densité très fluide, mettre la vitesse maximale à 130 km/h? Je vais prendre un exemple sur l'autoroute E411 dans la province de Namur et de Luxembourg, parfois le soir il n'y a pas un chat sur l'autoroute et vous êtes là à 120km/h, la même vitesse que le lundi matin où tout le monde roule à une dizaine de mètres l'un de l'autre", justifie-t-il.
Alors que l'idée a été recalée par les ministres régionaux flamand et wallon, le ministre fédéral de la Mobilité prévient: "Je suis tenace. Je vais poursuivre." Et de développer sa proposition: "Le but, c'est de segmenter les autoroutes en sections homogènes en terme de danger et de fluidité et de dire: "Et bien là, on mettra du 110km/h ou du 100 ou 90, quand il y a beaucoup de circulation, ou quand les conditions de météo ne sont pas bonnes. Toute la réflexion vient de: "Est-ce qu'il faut vraiment maintenir des règles de sécurité routière et du code de la route différentes d'un état à l'autre. C'est ça ma réflexion. Le fondement même de cette idée, c'est qu'une vitesse mieux adaptée aux circonstances est une vitesse mieux respectée par les automobilistes."
"Je ne vais pas abandonner comme cela", annonce François Bellot qui veut rencontrer son homologue du gouvernement wallon, Carlo Di Antonio pour le lui réexpliquer.
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