Pieter Timmermans, l’administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Antonio Solimando l’interroge sur le mouvement social qui paralyse en partie le sud du pays.
Antonio Solimando: Pas de train en Wallonie pendant près d’une semaine. Des prisons côté francophone en grève depuis plus d’un mois et bientôt des grèves dans les services publics. Ce matin, vous, le patron des patrons vous comprenez certaines revendications des syndicats, certaines demandes?
Pieter Timmermans: Oui, en effet. Je l’ai écrit cette semaine dans une lettre ouverte. Je comprends leurs soucis, leurs inquiétudes. Faire bouges des choses, c’est jamais facile. Je ne suis pas d’accord avec la méthode. Je dis maintenant: "Voilà, le fait est là. Vous avez fait passer votre message. Maintenant il faut, autour de la table discuter des solutions". C’est la raison pour laquelle j’ai proposé aux syndicats il y a un mois, le 3 mai si je me souviens bien, de dresser une liste que nous pouvons poser au gouvernement par rapport aux mesures prises par le gouvernement, c’est la première étape dans une concertation, dans une vraie concertation. Si on n’est pas en discussion avec le gouvernement, on ne peut pas négocier. Ça a été refusé pour des raisons que je ne comprends pas. Mais enfin, je répète ma proposition aujourd’hui.
A.S.: Mais quelles sont les revendications des syndicats que vous comprenez?
P.T.: Un, ils veulent réformer le marché de l’emploi. Moi je suis d’accord. Mais simplement dire: "Retirez tout et recommençons de zéro". Sur ce point, je ne les comprends pas. Je ne suis pas d’accord avec toutes leurs revendications mais j’ai bien compris qu’il y avait certains soucis, surtout dans le secteur public.
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