Ils pourront refuser cet avantage en nature et en obtenir l’équivalent en salaire. Une décision laissée jusqu’ici uniquement à l’employeur.
Parmi les mesures prises par le gouvernement Michel dans le cadre de l'accord sur le budget entériné ce samedi, on trouve un changement de taille pour les employés et cadres bénéficiant d’une voiture de société.
Le changement est simple : ils auront désormais le choix de refuser cet avantage en nature et d’en obtenir l’équivalent en salaire. Une décision laissée jusqu’ici uniquement à l’employeur.
Augmentation salariale de 450€ net en moyenne
Selon les calculs, cela représente en moyenne une augmentation salariale de 450€ net par mois, soit un peu moins que ce que coûte une voiture en leasing en moyenne à l’employeur.
Pourquoi une telle décision ? Le débat a été lancé en novembre de l’année dernière à la Chambre, suite aux recommandations de la Commission européenne et de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE).
La Belgique était montrée du doigt pour cet avantage fiscal fortement utilisé par nos entreprises, car il aggrave nos problèmes de mobilité et environnementaux.
Moins de voitures de société = moins de pollution et moins de bouchons
L’analyse du Bureau fédéral du Plan, l’organisme public d’études et de prévisions auquel font appel nos gouvernements pour estimer l’impact de leurs mesures, arrive au même constat.
La Belgique compte pas moins de 400.000 voitures de société. 12% des employés en ont donc une. Mais elles sont plus puissantes, plus chères et parcourent un peu plus de kilomètres que leurs équivalentes achetées en fonds propres. Résultat : elles polluent plus et encombrent plus nos routes qu’une voiture de particulier. En chiffres, ce surplus représente un coût de 905 millions d’euros par an pour l’Etat.
Au final, tant les employés qui verront leur pouvoir d’achat augmenter, que l’Etat qui récupérera de l'argent, seront gagnants.
Attention: les véhicules des indépendants ne sont bien entendu pas concernés, ni les véhicules des représentants de commerce.
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