Luc Hennart, président honoraire du tribunal de première instance de Bruxelles, était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL TVI. Figure de l'émission Face au juge, Luc Hennart pourrait-il aujourd'hui se lancer en politique?
Pascal Vrebos: Vous attendez des propositions politiques? Du PS j'imagine, puisque ce n'était pas un secret. Vous avez dit que vous étiez proche des socialistes. Est-ce que ministre de la Justice, c'est un rêve ou une mission? Car vous avez dit quand même une phrase terrible, je vous cite, "Le pouvoir judiciaire est mort, il est dans le coma". Pour un ancien président d'un tribunal…
Luc Hennart: Oui, mais là je n'ai pas dit quelque chose de neuf. C'est quelque chose que j'ai déjà exprimé à plusieurs reprises. Petit à petit, le pouvoir judiciaire au sens où le concevait Montesquieu, celui-là est mort pour moi. Notre ministre de la justice actuel, quand il s'adresse à nous, nous appelle d'abord chers collègues. On n'est pas collègues. Et de deux, il s'adresse à nous comme à l'administration de la Justice. J'ai beaucoup de respect pour l'administration, mais je pense qu'il y a là une dérive.
Pascal Vrebos: Donc vous attendez un appel du PS?
Luc Hennart: Moi, je suis disponible.
Pascal Vrebos: Oh, plus que ça! Vous êtes demandeur.
Luc Hennart: Pour autant que je puisse faire ce qui correspond aux idées qui sont les miennes. Et si je peux aider au rétablissement du pouvoir judiciaire, auquel je crois…
Pascal Vrebos: Il est mort vous dites.
Luc Hennart: Mais il peut renaître de ses cendres. Ce ne sera pas le premier qui procède de cette manière. Et si on peut y faire quelque chose, à ce moment-là je suis partie prenante.
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