Olivier Chastel, président du MR, et Benoît Lutgen, président du cdH, ont présenté leur accord pour former un nouveau gouvernement wallon. Parmi les mesures présentées, Benoît Lutgen a annoncé la fusion du TEC. Une idée chère au MR, expliquée par nos journalistesChristophe Clément et Benjamin Van Kelst.
Durant la présentation de l'accord du nouveau gouvernement MR-cdH qui se met en place, Benoît Lutgen a annoncé la fusion de la SRWT (la Société régionale wallonne du transport), plus connue sous la dénomination TEC, son nom commercial. "On avait déjà une proposition en la matière, mais on voulait aller plus loin grâce à ce nouveau gouvernement", a déclaré le président du cdH. "Tout en maintenant les réalités territoriales et les services. C'est pour être plus efficace, qu'il y ait plus de lignes de bus, qu'ils soient plus efficaces et plus sécurisés", a-t-il ajouté.
Une mesure déjà évoquée auparavant
Fusionner les cinq sociétés TEC au profit d'une seule entité, l'idée refait régulièrement surface. À l'automne dernier, s'appuyant sur un audit, le ministre wallon de la Mobilité étudiait à nouveau l'hypothèse. "La formule fusion est plus propre, puisqu'on se dit qu'on aura qu'une seule société. Mais il faut avoir quand même la garantie de garder la proximité et l'efficacité sur le terrain", avait déclaré Carlo Di Antonio en octobre 2016.
La Wallonie est petite, nous avons besoin de rationalisation
La formule permet de réduire le nombre d'administrateurs de 85 à 15. Mais entretemps, le gouvernement s'était heurté à des résistances syndicales, notamment. Ce que déplore le MR. "Il faut se dire que la Wallonie est petite, donc nous avons besoin d'une rationalisation des structures, des directeurs et des directeurs adjoints", avait expliqué Pierre-Yves Jeholet, chef de groupe MR au parlement wallon, en octobre 2016.
D'autres organismes visés
En montant au gouvernement, les libéraux voudraient aujourd'hui concrétiser cette fusion. Mais le TEC n'est pas le seul organisme visé. Le MR voudrait réduire les outils économiques de la Wallonie. Selon un récent cadastre, la région compte 1.000 organismes supra-locaux, dont 77 intercommunales.
Avant le début des négociations avec le cdH, le MR ne cachait d'ailleurs pas ses intentions. "Ce sont aussi des structures qui sont redondantes, qui sont parfois concurrentes, qui nécessitent un financement public important. Voilà des mesures que nous souhaitons mettre sur la table des négociations", avait précisé Pierre-Yves Jeholet le 28 juin 2017.
Enfin, une réorganisation du Forem est évoquée. Là encore, c'est un thème cher aux yeux du MR.
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