(Belga) Interrogé lundi sur les récents sondages politiques par un étudiant de sciences politiques à l'occasion d'une leçon inaugurale à l'UCL, le ministre-président wallon Paul Magnette a mis en garde son auditoire contre la réinterprétation par les sondeurs des données primaires qu'ils ont récoltées, ce qu'il qualifie de "soupe des sondeurs".
"Un sondage, c'est une photographie de l'état de l'opinion à un moment donné, plus ou moins bien faite. J'en ai fait aussi, donc je sais qu'on peut bidouiller pas mal de trucs dans un sondage", a lancé M. Magnette lors de la séance des questions-réponses. L'ancien politologue rappelle que les instituts de sondage sont privés en Belgique. "Ils ont donc intérêt à ce que l'on parle de leur sondage. Alors de temps en temps, ils vont créer un phénomène. Les chiffres publiés dans les journaux ne sont jamais ceux qui ont été collectés. En fait, les sondeurs regardent les chiffres collectés par téléphone ou par internet et se disent: 'pas terrible, je pense que ceci est sous-estimé, cela surestimé, je pense que celui-ci est plus populaire qu'on ne le pense', et donc ils corrigent. C'est ce qu'on appelle la soupe des sondeurs: certains font plus de soupe que d'autres à partir des données primaires." (Belga)
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