Olivier Maingain, le président de DéFI, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Martin Buxant l’interroge sur les velléités communautaires de la N-VA de Bart De Wever.
Martin Buxant: L’actualité, c’est la N-VA qui a décidé de relancer la réflexion au sein de son parti sur l’institutionnel. Est-ce que ça vous fait sourire finalement sur la forme? Et vous vous dites: "On l’avait bien dit, on avait raison"?
Olivier Maingain: Le problème ce n’est pas que la N-VA soit ce qu’elle est, on le sait. Il ne faut pas être un grand génie de la politique pour savoir que c’est un parti qui finalement est obsédé par son séparatisme, confédéralisme. On croyait que ce parti allait s’occuper des vrais problèmes. On est dans un continent menacé par le terrorisme et un parti, le premier parti du gouvernement, vient avec son obsession séparatiste. Voilà son vrai ordre de priorité, ce n’est pas la lutte contre le terrorisme. Ce sont des apparences tout ça. Dans le gouvernement, sa vraie obsession c’est de préparer le grand soir institutionnel que la N-VA appelle de ses voeux. Si la N-VA était dans l’opposition, tout le monde s’en moquerait mais elle est au gouvernement. La N-VA a acquis une crédibilité grâce à son alliance avec le MR. Pire, monsieur Jambon, vice-Premier ministre, va participer à des rassemblements de partis indépendantistes en Europe. Un membre du gouvernement belge va s’employer à déstabiliser les autres Etats de l’union Européenne en soutenant des causes séparatistes dans un certain nombre de pays. Voilà ce qui est à reprocher au gouvernement Michel. Il n’est pas acceptable qu’un vice-Premier ministre d’un gouvernement belge s’emploie à soutenir des causes qui sont anti-européennes.
Vos commentaires