Maxime Prévot, le vice-président cdH du Gouvernement wallon, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Martin Buxant l’interroge sur le dossier des maisons de repos en Wallonie.
Martin Buxant: Un gros dossier wallon qui arrive à échéance et dans lequel vous devez trancher dans les jours à venir, c’est celui des maisons de repos. On manque de combien de places en Wallonie?
Maxime Prévot: Plusieurs milliers, puisque le centre fédéral d’expertise en matière de soins de santé reconnaissait qu’il faudrait idéalement pour prendre correctement en charge le défi démographique, ouvrir une nouvelle maison de repos de 100 lits toutes les trois semaines. C’est impossible au vu des financements actuels. On a une réalité d’un vieillissement de la population dont tout le monde se réjouit, on est content de vivre plus longtemps et généralement en meilleure santé. Mais on a probablement insuffisamment anticipé les places suffisantes en maisons de repos, dans les institutions, en résidences services, sans oublier tous les services à domicile qui doivent pouvoir bénéficier de moyens supplémentaires.
M.B.: Et donc là, vous voulez autoriser le secteur privé à construire davantage, à intervenir davantage?
M.P.: Il faut en tout cas rebattre les cartes d’une législation qui est vieille maintenant d’une vingtaine d’années qui est plus du tout en phase avec les défis. On a un secteur public qui est exsangue, des CPAS qui n’arrivent plus à créer de nouvelles maisons de repos, qui n’arrivent plus même à mettre aux normes leurs maisons de repos. Et à côté, un secteur privé qui a aussi des moyens, le secteur associatif lui-même, les mutuelles… donc ce qu’il faut, c’est rebattre les cartes pour que de nouveaux projets de partenariats puissent voir le jour.
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