(Belga) Entre 50 et 100 étudiants et chercheurs, majoritairement des femmes, se sont rassemblés vendredi à 12h30, sur le campus de l'Université libre de Bruxelles (ULB) à l'occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes.
En réponse à l'appel du Collecti.ef. 8 mars pour une grève totale des femmes, des chercheuses ont tenu un piquet de grève vendredi matin, à compter de 09h00, à l'entrée du campus du Solbosch. Elles ont distribué des tracts aux étudiants. Lors du rassemblement proprement dit, des chercheuses ont témoigné d'abus d'autorité et de comportements sexistes à leur égard de la part de leurs promoteurs de thèse. Une chercheuse en sciences a notamment parlé du manque de considération dont elle a été victime en tant que femme en comparaison à l'écoute réservée à son alter ego masculin et de remarques sexistes sur le physique de femmes. Il a également été question de la difficulté pour les femmes d'oser parler en public et de la culpabilité ressentie lorsque la répartie manque au moment d'une attaque discriminante. Le groupe a ensuite marché derrière une banderole portant le message "Etudiantes, Travailleuses, Toutes en grève". Il s'est rendu au rectorat pour déposer une liste de leurs revendications. Celles-ci visent notamment à contribuer à la lutte contre le sexisme sur le campus initiée par les autorités de l'université ou encore à faire remarquer que les stages sont plus généralement non rémunérés dans les filières plus féminines. "Ici, ce sont les revendications spécifiques à l'université, parce que nous y étudions, nous y travaillons, nous y vivons, mais n'oublions pas d'être solidaires avec les femmes du monde entier", a déclaré une participante avant d'entonner le slogan "Solidarité avec les femmes du monde entier". Les étudiantes rejoindront la marche mondiale des femmes qui démarre à 17h00 du carrefour de l'Europe. (Belga)
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