Alors que les négociations pour un gouvernement fédéral ont été abrégées hier suite à des tensions et qu'elles doivent reprendre à la mi-journée, le journaliste politique Fabrice Grosfilley interrogeait Frédéric Daerden, ministre socialise du budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dans la Matinale de Bel RTL, afin d'avoir le point de vue du PS sur les crispations de dimanche soir qui seraient en partie imputables au jeune président du MR, Georges-Louis Bouchez.
Fabrice Grosfilley: Est-on en face des habituelles dramatisations de dernière ligne droite de négociations ou le projet de coalition Vivaldi peut réellement échouer ?
Frédéric Daerden: J'espère que ce midi les négociateurs vont se retrouver dans la sérénité. La population attend cela, nous avons besoin d'un gouvernement stable avec une large majorité.
Pourquoi ça coince alors ?
C'est toujours compliqué. Il faut trouver le point d'équilibre.
C'est la faute d'une personne en particulier ?
Parfois, certains comportements agacent mais j'ose espérer que la sagesse et le sens de l'intérêt général reviendront.
Sophie Wilmès est devenue à ce point indispensable qu'il faut l'appeler à la rescousse pour calmer le jeu ?
Il faut demander à monsieur Bouchez.
Cela veut dire qu'elle a peut-être les qualités nécessaires pour rester Première ministre ?
Les négociations sont une chose, la gestion d'un gouvernement en est une autre. Il faut tenir compte des résultats aux élections et notamment que la famille socialiste constitue la première famille politique du pays. Il ne faut pas venir en disant "ça doit être madame Wilmès, point à la ligne".
C'est ce que dit Georges-Louis Bouchez ?
Oui.
Et ça, ça ne va pas ?
Je pense que c'est un élément de crispation. Les négociateurs doivent chercher le meilleur chef d'orchestre pour jouer la partition avec le respect de chacun des musiciens et pas en regardant uniquement le public.
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