François Bellot, bourgmestre de Rochefort a une certaine expérience en la matière puisque c'est lui qui présida, entre autres, la commission Buizingen sur la sécurité du rail. Il est également diplômé de la prestigieuse Ecole Nationale d'Administration, l'ENA, dont sont issus de grands hommes politiques français.
Début février 2016, il y a un peu plus de deux mois. Jacqueline Galant, alors ministre de la Mobilité, décline l’invitation de notre rédaction pour un débat au sujet du RER. Et c’est un certain François Bellot député wallon qui la remplace. Cette semaine-là, la ministre de la Mobilité Jacqueline Galalnt est dans la tourmente en raison d’un malentendu sur la finalisation.
De toutes les commissions
François Bellot, c’est le monsieur SNCB du MR. Il est de toutes les enquêtes comme lorsque le Sénat s’est penché sur la fiabilité des trains Fyra. En 2010, il est même président de la commission Buizingen. Il dénonce sans relâche l’absence de système de freinage ferroviaire. Cette passion pour le transport ne date pas d’hier. Au début des années 2000, cet homme de dossier participe également à la commission Sabena. Dire si oui ou non la fusion avec SwissAir a eu raison de la Sabena.
Bourgmestre de Rochefort depuis 20 ans, le député MR est l’un des rares diplômés de l’ENA, célèbre école parisienne d’où sont issus les ténors de la politique française. Un homme modeste, discret. Un changement radical au sein du gouvernement fédéral.
Parcours politique
A 62 ans, François Bellot prêtera serment lundi devant le roi pour devenir le nouveau ministre fédéral de la Mobilité. Il succédera à Jacqueline Galant, démissionnaire depuis vendredi. Né le 8 février 1954 à Jemelle, M. Bellot peut se targuer d'un beau cursus universitaire: il est ingénieur civil diplômé de l'ULg, ingénieur en gestion des entreprises et licencié en sciences politiques de l'UCL. Le nouveau ministre a exercé ses fonctions au sein de l'administration wallonne où il est ingénieur des ponts et chaussées. Remarqué par Jean Gol, il a fait ses premières armes en politique en étant conseiller de l'aide sociale à Rochefort en 1982. Il sera bourgmestre de cette ville de la province de Namur de 1995 à 1998 et sans discontinuer depuis 2000. Il a également été député permanent à la province où il a eu pour tâche d'assainir les finances. M. Bellot est entré à la Chambre en 2000 et y a siégé jusqu'en 2010 avant d'être élu au Sénat. Il est décrit comme un connaisseur de la SNCB et des matières ferroviaires.
Un homme d'expérience
Il a présidé la commission des Infrastructures et des Entreprises publiques ainsi que la commission spéciale "sécurité du rail" mise en place après l'accident de Buizingen. Lors des élections régionales de mai 2014, il tirait la liste MR dans l'arrondissement de Dinant-Philippeville où il a réalisé le premier score avec 14.617 voix de préférence. Il est élu au parlement wallon. L'homme est décrit par son président Olivier Chastel comme "calme et pondéré". Son choix a été dicté par sa connaissance des dossiers de transport, a indiqué son parti après sa désignation. Pour remplacer Jacqueline Galant, le MR est allé chercher un homme d'expérience. Il est le deuxième sexagénaire libéral à entrer au gouvernement, après Daniel Bacquelaine. Il semble être relativement indépendant des deux "clans" du MR, formés par les partisans de Charles Michel et de Didier Reynders. La fédération provinciale du MR de Namur s'est réjouie de cette désignation et a salué le retour d'un Namurois dans un gouvernement.
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