L'allongement de la durée de carrière à 67 ans doit passer le cap du vote en Commission des Affaires sociales de la Chambre ce mardi soir. Un texte critiqué par l'opposition qui dénonce l'absence d'un débat de fond sur le sujet.
Les travaux sur la réforme des pensions étaient toujours en cours ce mardi vers 19h30 en Commission des Affaires sociales de la Chambre. Le vote est attendu dans la soirée, voire dans la nuit. Après cinq heures de débat, les députés n'avaient pas encore atteint le cinquième des articles du projet de loi.
Le projet de loi contient l'une des mesures emblématiques et des plus controversées de la majorité suédoise. Le texte porte l'âge légal de la pension à 66 ans en 2025 et à 67 ans en 2030. Il relève également l'âge minimum pour bénéficier de la pension de survie et les conditions d'âge et de carrière pour partir en pension anticipée.
Le texte a connu un parcours chahuté ces dernières semaines. Depuis 16h30, la Commission examine les articles du projet de loi qui en compte 50. L'opposition a déposé de nombreux amendements et pose de nombreuses questions. Elle a notamment accusé le ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine, de découper sa réforme en une série de mesures pour en camoufler l'effet sur les travailleurs.
Il y a plusieurs projets de loi, qui s'échelonnent dans le temps, a reconnu le ministre, tout en faisant remarquer qu'il était impossible de faire autrement. "Je ne connais aucun gouvernement qui ait mené une aussi grande réforme des pensions sans procéder autrement. Mais par rapport aux gouvernements précédents, il y a une vue globale. Et on a mis en place une Commission nationale des pensions. Je ne vois pas comment on peut être plus global que ça", a dit le ministre.
Que ce soit dans le secteur public ou le secteur privé, les partenaires sociaux ont eu l'occasion de se prononcer, a expliqué le ministre. Et si l'urgence a été requise, c'est pour régler la situation des travailleurs qui pourraient encore bénéficier du régime actuel de pension anticipée.
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