La réforme des pensions doit avoir lieu aujourd'hui en commission des affaires sociales de la Chambre. L'opposition s'était engagée la semaine dernière à ne pas introduire de recours si des experts étaient entendus. Ces auditions ont eu lieu hier. Les débats reprennent à 14h.
"La réforme des pensions crée un déficit démocratique gigantesque", dénonce un collectif d'une trentaine d'universitaires. Pour ce collectif, le gouvernement a une vision trop restreinte en la matière, lit-on mardi dans Le Soir. "C'est une approche purement comptable. On se prépare à voter sans qu'il y ait eu le moindre débat de fond. Les conséquences de ce que l'on va voter n'ont pas été mesurées. On veut résoudre le problème de société le plus important par un calcul comptable", détaille Mateo Alaluf, sociologue de l'ULB.
Du travail en moins
"La réforme des pensions mérite un débat de société étendu et transparent. Minimiser les éléments les plus importants de la réforme des pensions crée un déficit démocratique gigantesque", dit Patrick Deboosere, démographe issu aussi de l'ULB. "Aujourd'hui, en Belgique, il y a 600.000 chômeurs. Augmenter l'âge effectif de la retraite de deux ans, cela signifie qu'il y aurait 300.000 postes de travail en moins", expliquent les experts qui estiment aussi que cette réforme ne va pas combler le coût liée au vieillissement.
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