(Belga) DéFi a fait part lundi par les voix de la vice-présidente du comité permanent du parti en périphérie, Sophie Rohonyi, et la députée-bourgmestre de Crainhem, Véronique Caprasse, de son mécontentement face à l'interprétation selon lui illégale des lois linguistiques de la Région flamande dans le domaine désormais régionalisé des titres-services.
Véronique Caprasse a annoncé qu'elle allait solliciter, en sa qualité de mandataire d'une des six communes à facilités, l'intervention des bourgmestres et échevins de ces communes afin qu'ils réclament à la Flandre la conversion immédiate des inscriptions des usagers francophones afin que ceux-ci puissent directement recevoir toute communication dans leur langue et l'accessibilité aisée à une information, sur un site internet, suffisamment complet en français. Les usagers francophones des communes à facilités sont désormais confrontés à une administration dépendant de la Région flamande. Selon DéFI (ex-FDF), les francophones constatent que désormais toute communication électronique concernant les titres-services (achat, consommation par les aides ménagères) est effectuée uniquement en néerlandais et que le système ne les reconnaît plus en tant que francophones, contrairement à l'ancien site de l'ONEM qui hébergeait le système des titres-service, avant le transfert des compétences. Pour Sophie Rohonyi, "il s'agit d'un dommage collatéral de la 6ème réforme de l'Etat". La régionalisation fait basculer des services vers la Région flamande, dont l'interprétation du régime des facilités linguistiques demeure contraire à la loi, en dépit du dernier arrêt du Conseil d'Etat de juin 2014", a-t-elle affirmé. Mmes Rohonyi et Caprasse craignent que bon nombre d'usagers francophones ne renoncent de ce fait progressivement à faire appel à ce dispositif qui correspond à un besoin social. (Belga)
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