Richard Miller, le député fédéral MR, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Antonio Solimando l’interroge sur les premières conclusions provisoires de la commission qui enquête sur les attentats de Bruxelles, commission dont le député fait partie.
Antonio Solimando: Premières conclusions provisoires de la commission qui enquête sur les attentats de Bruxelles. Pas assez d’exercices catastrophe, un problème de commandement pour diriger les équipes de secours. La Belgique ne s’était pas assez préparée?
Richard Miller: On ne peut pas vraiment dire que la Belgique ne s’était pas assez préparée. Il faut tenir compte du fait que ces attentats arrivent dans un pays qui n’est pas un pays qui a une tradition de guerre depuis plusieurs années.
A.S.: Enfin, ici on parle d’un pays qui est considéré comme une arrière base du terrorisme. Cela fait plusieurs mois qu’on a des signes.
R.M.: Je pense que beaucoup d’améliorations peuvent être apportées. Mais par contre ce que je n’accepte pas c’est de donner le sentiment que nous sommes un Etat failli, que c’est un Etat qui parce qu’il est fédéral avec plusieurs composantes, finalement n’était plus capable de faire face à une telle attaque. Ce n’est pas vrai. Quand on voit que pratiquement immédiatement, les secours ont été sur place. Evidemment, cela a pris un peu de temps parce que cela ne se règle pas en un claquement de doigt mais les services de l’autorité publique ont été présents et ont pu aider les blessés et intervenir comme il le fallait dans le cadre d’une menace d’un deuxième attentat qui pouvait se produire et peut-être même encore davantage. Et donc le discours qui consiste à dire, comme monsieur Dallemagne par exemple: "Nous n’étions pas préparé, que nous n’étions pas capable à cause des structures de l’Etat belge d’apporter l’aide qu’il fallait". Là, je m’inscris totalement en faux par rapport à cela. Là, où c’est exact, c’est qu’il faut absolument améliorer les procédures et les implémenter vraiment dans l’esprit de tous ces services. Il faut qu’ils aient le réflexe, l’expérience. Imaginons que cela se reproduise, il faut que les personnes sachent exactement qui fait quoi, comment. Quand on apprend par exemple que certains de ces spécialistes, de ces professionnels ne savaient pas bien utiliser les appareils de communication, le réseau Astrid, ça pose de vrais problèmes. C’est à ça que sert la commission d’enquête.
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