Il existe un risque que le nombre de centrales au gaz construites soit insuffisant pour garantir la sécurité d'approvisionnement du pays après 2025, lorsque la sortie du nucléaire sera achevée, a averti mardi la Febeg, la Fédération des entreprises belges d'électricité et de gaz.
D'ici 2025, la Belgique veut fermer l'ensemble des centrales nucléaires. Pour s'assurer que les lumières restent allumées, le gouvernement travaille sur un mécanisme de soutien aux investisseurs qui veulent construire des centrales électriques, également appelé "mécanisme de rémunération de capacité"(CRM). Il s'agirait principalement de centrales au gaz. Une vente aux enchères des projets éligibles à ce soutien est prévue pour le mois d'octobre. Cela devrait donner quatre ans pour fournir une capacité de production électrique suffisante. Mais on ignore encore combien de GW de nouvelles capacités pourront être construits.
Selon les calculs de la Febeg, seuls 2,2 à 2,5 GW de nouvelles centrales électriques y seraient mises aux enchères pour remplacer 6 GW de capacité nucléaire sortante à l'horizon 2025. Le secteur craint donc que ce volume de capacité soit trop réduit. "Cela engendre un risque important tant en termes de sécurité d'approvisionnement que d'indépendance énergétique pour la Belgique", met-il en garde, plaidant dès lors pour la construction de plus de volume. Selon l'industrie, le gouvernement attend trop de la deuxième vente aux enchères, prévue un an avant la fermeture des centrales nucléaires, qui portera par exemple sur le stockage des batteries et la gestion de la demande dans les entreprises. Ici, le gouvernement se montre "exagérément optimiste pour la contribution potentielle", analyse la Febeg.
La fédération prévient que la Belgique risque d'avoir une capacité trop faible, ce qui augmente le risque de problèmes de sécurité d'approvisionnement. En d'autres termes, selon le secteur, le gouvernement est trop prudent dans la construction de nouvelles centrales électriques. (Belga)
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