Tout le monde veut s’approprier le succès de Macron mais de quel parti belge est-il le plus proche?

Didier Reynders, le ministre MR des Affaires étrangères, était l’invité de la rédaction de Bel RTL. Martin Buxant l’a interrogé sur les résultats du premier tour de la présidentielle française et sur la position d’Emmanuel Macron.

Martin Buxant: Est-ce qu’Emmanuel Macron est un socialiste, ou pas?

Didier Reynders: En l’ayant rencontré souvent, je dirais qu’il a des tendances probablement sociales très fortes, parce qu’il a participé à des débats avec beaucoup de socialistes quand il était au gouvernement français. Mais quand j’entends son discours, il est assez proches aussi des idées libérales. La difficulté est de savoir quelle branche il va vraiment choisir lorsqu’il sera en fonction. On se souvient probablement ces dernières semaines de sa formule ‘en même temps’ c’est pour ça que c’est assez difficile de voir exactement vers quoi il veut aller.

M.B.: Son programme, il est plus proche du MR, du cdH ou de DéFI, puisque tout le monde essaye un peu de s’approprier le succès d’Emmanuel Macron?

D.R.: Ayant eu l’occasion de participer à deux débats très importants avec lui, l’un sur l’emploi et l’autre sur l’Union européenne, je n’ai aucun problème à dire que nous sommes vraiment très très proches. Quand j’ai vu ce type de discours à l’occasion des débats. Maintenant, il faudra voir ce qu’il fera quand il sera en fonction.

M.B.: Et quand vous entendez que c’est le candidat de la finance, un ancien banquier, qu’est-ce que vous dites?

D.R.: On a encore le droit d’exercer des fonctions mais j’ai l’habitude d’entendre ce genre de commentaires régulièrement. Je l’entends aussi au Parlement belge ou dans l’opinion publique belge également. Il faut reconnaître qu’il a fait un parcours assez exceptionnel. Il fallait quand même pas mal d’audace pour quitter un certain nombre de fonctions, lancer un mouvement politique et partir pratiquement de rien pour arriver premier au premier tour de l’élection présidentielle.