Benoît Lutgen a annoncé hier soir qu’il quittait la présidence du cdH. Une élection en interne aura lieu dans les prochaines semaines, mais le Namurois Maxime Prévot est pressenti pour succéder à M. Lutgen et mener le parti humaniste aux élections. Trois personnalités du cdH réagissent au micro de RTL Info.
"Benoît a pris une décision importante, confie Catherine Fonck, députée fédéral. Il faut saluer d’abord son engagement. En même temps, c’est un tournant pour le parti. C’est une nouvelle page qui s’ouvre. C’est aussi l’occasion de pouvoir réaffirmer nos convictions, mais aussi de venir avec de nouvelles propositions, donner l’espoir pour l’avenir de notre jeunesse, mais aussi des solutions positives pour le quotidien des citoyens."
"Je trouve que c’est un acte réfléchi, courageux et prometteur, commente André Antoine, président du Parlement de Wallonie. Réfléchi parce que Benoît a opéré des changements qui étaient nécessaires pour notre parti, et singulièrement pour la Wallonie, tout en rejetant l’accord avec la N-VA. Je crois qu’il a eu raison le premier. Ensuite, nous avons pris connaissance de résultats qui étaient bons, mais qui doivent encore s’améliorer."
"Le président a toujours dit, et les statuts chez nous sont extrêmement clairs, que ce sont deux mandats consécutifs, ajoute Dimitri Fourny, chef de groupe au Parlement de Wallonie. Ce mandat arrive à terme après les élections. Benoît Lutgen a clairement indiqué que ce ne sont pas les titres et fonctions qui sont le plus important, mais l’intérêt supérieur et collectif du parti. Cet intérêt supérieur va être rencontré au travers d’une nouvelle présidence. Il y a un travail de fond extraordinaire qui a été fait par Benoît Lutgen ces dernières années. On tourne une page et on va en réécrire une autre avec un autre dynamisme, une autre force. Nous serons en ordre de bataille pour les prochaines élections."
Qui pour lui succéder ?
Pour André Antoine et Dimitri Fourny, c’est à Maxime Prévot, député wallon et bourgmestre de Namur, de devenir président du cdH. "C’est le meilleur candidat qui soit et s’il l’est, je serai derrière lui", affirme Dimitri Fourny. "Mon choix, c’est Maxime Prévot parce qu’il allie à la fois l’intelligence, la générosité, le terrain et la stratégie", explique André Antoine.
Catherine Fonck est quant à elle plus nuancée. "Je crois qu’il n’y a pas de surhomme ou de surfemme, mais ce qui est important, c’est de laisser un débat ouvert, et d’abord et avant tout de laisser décider les sympathisants au sein du parti. Ce n’est pas à quelqu’un de décider qui sera le successeur. C’est aussi très vivifiant, dans un parti, de laisser les sympathisants et les membres décider. C’est ce qui m’importe."
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