Un abattoir d'Eeklo, en Flandre orientale, a été fermé par les autorités flamandes après plusieurs constats de maltraitance des animaux, a communiqué vendredi le ministre flamand en charge du bien-être animal, Ben Weyts (N-VA). Il est question de coups, d'utilisation excessive de décharges électriques et d'autres fautes graves.
La société, Ryckaert, n'a pas remédié aux problèmes malgré les avertissements et des amendes, et se voit donc obligée d'interrompre l'abattage jusqu'à ce que des changements structurels soient intervenus. L'abattoir exerçait sur des bovins, des porcs et des chevaux. En décembre 2020, un procès-verbal avait fait état de porcs ébouillantés avant d'avoir été complètement étourdis, entre autres fautes constatées.
L'abattoir réagit
La direction de l'abattoir s'est dite surprise de la décision du ministre flamand. "Nous ne nous attendions pas à ce que cela se passe ainsi, sans que le ministère nous ait prévenus. Je suis tout à fait perplexe", a réagi vendredi l'un des gérants de l'abattoir, Michaël Goethals. La direction ne nie pas que des problèmes ont surgi par le passé et que les autorités flamandes en charge du bien-être animal ont visité l'abattoir à plusieurs reprises. Mais ces services se sont contentés, d'après M. Goethals, de filmer et noter leurs observations. Au-delà, "la communication était quasiment inexistante", affirme-t-il.
À propos des amendes infligées, la direction ajoute s'être demandée "quels étaient les problèmes et comment les résoudre". La direction veut entamer un "dialogue constructif" avec les autorités et affirme que des considérations telles que la vitesse ou le volume ne jouent aucun rôle dans l'abattage des animaux. Elle ajoute que l'abattoir travaille en outre à plus petite échelle que d'autres exploitations, et que cela lui permet de respecter le temps nécessaire pour étourdir les animaux. "Je pense que (la réaction) est exagérée et j'aimerais inviter le ministre", ajoute le gérant. "Une telle réaction, sans possibilité de se défendre, me surprend".
Le ministre maintient sa décision
De son côté, le gouvernement flamand soutient que l'abattoir n'a pas "saisi sa chance" en ne mettant pas en place les améliorations demandées. "À chaque inspection de suivi, les mêmes violations ont été constatées". La direction entend faire appel de la décision des autorités. "Nous n'avons rien à cacher". Dans l'intervalle, l'abattoir doit tout de même suspendre ses activités, jusqu'au feu vert des services du bien-être animal.
Chaque semaine, un millier de bêtes sont abattues dans les infrastructures de Ryckaert, qui emploie une vingtaine de personnes.
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