Un tweet controversé du ministre du Budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles, André Flahaut (PS), a fait bondir mardi plusieurs élus N-VA.
Commentant sur le site de microblogging l'opportunité de rééditer l'ouvrage d'Adolf Hitler, "Mein Kampf", dont les droits viennent de tomber dans le domaine public 70 ans après sa publication, l'ancien président de la Chambre estimait mardi matin qu'il serait "sans doute bien" d'en interdire la réédition, mais que "dénoncer et interdire les propos d'élus de la N-VA serait plus courageux".
Ce gazouillis du ministre socialiste n'a sans surprise pas manqué d'hérisser les plumes de plusieurs élus nationalistes flamands. "Interdire nos propositions? Etes-vous un démocrate? ", lui a renvoyé toujours sur Twitter le secrétaire d'Etat fédéral en charge de l'Asile et de la Migration, Theo Francken. "Le débat politique libre, le PS ne sait pas ce que c'est... du moins pas André Flahaut", a renchéri le chef de groupe N-VA à la Chambre, Hendrik Vuye.
Un "coup de poing en pleine face de la démocratie"
L'attaque d'André Flahaut a aussi suscité une réaction à Anvers, non dans le chef de son bourgmestre et président de la N-VA Bart De Wever, mais du chef du groupe N-VA au conseil communal, André Gantman. Dans un communiqué, celui-ci qualifie la sortie de Flahaut de "coup de poing en pleine face de la démocratie". "Son révisionnisme historique est 'gratuit' (en français dans le texte) et constitue rien de moins qu'une attaque morale envers les victimes de la terreur nazie. L'attitude du PS revient à relativiser et banaliser les crimes du nazisme".
Pour l'élu anversois, avec pareils propos, André Flahaut compromet les fondamentaux de la démocratie et les valeurs des Lumières. "Flahaut se fait ainsi le complice du dépérissement des valeurs démocratiques sur lesquelles notre société est bâtie", selon M. Gantman.
Face à cette polémique, le ministre francophone a retiré son tweet dans le courant de la journée.
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