La réforme de l'IVG est débattue ce matin en commission justice de la Chambre. Cette réforme de l'interruption volontaire de grossesse est le résultat d'un texte conjoint déposé par plusieurs partis. Il prévoit l'allongement du délai légal, pour avorter, et la fin de toutes les sanctions pénales. Après un très long parcours législatif, la majorité des partis soutiennent donc le même projet de loi
La réforme de l'IVG (interruption volontaire de grossesse) est débattue ce mercredi matin, à la chambre, en commission justice. Le vote d'un texte déposé conjointement par PS, SPA, Ecolo, Groen, Défi, MR, Open VLD, PTB et PVDA, pourrait intervenir dans la foulée des débats.
Les députées Eliane Tillieux (PS), Karin Jiroflée (sp.a), Sarah Schlitz (Ecolo), Jessica Soors (Groen), Kattrin Jadin (MR), Sofie Merckx (PTB) et Sophie Rohonyi (DéFI) sont derrière le texte, qui prévoit: L'allongement du délai pour avorter : il passerait de 12 à 18 semaines.
Le médecin devrait observer 48h d'attente, pour intervenir, au lieu de 6 jours actuellement.
Enfin, ni le médecin, ni la femme ne risqueraient de sanctions pénales, en cas d'infraction.
Si les partis qui ont déposé le texte confirment leur soutien et le votent aujourd'hui, il sera adopté la semaine suivante en séance plénière, pour entrer en vigueur en 2020.
Ces nouvelles dispositions sont soutenues par une grande majorité des partis. Le cdH soutient deux des trois amendements (il est opposé à l'élargissement à 18 semaines). Le CD&V, la NV A et le Vlaams Belang sont contre.
Certains dossiers avancent malgré l'absence de gouvernement fédéral
De nombreux dossiers sont abandonnés ou en attente, en raison de l’absence de gouvernement fédéral de plein exercice, et de majorité gouvernementale à la chambre.
Pourtant, sur les sujets éthiques, l’absence de gouvernement semble au contraire, permettre aux députés d’avancer plus vite.
C’est le cas ces derniers jours, sur des modifications des lois IVG, euthanasie: des dossiers recalés quand le gouvernement Michel fonctionnait à plein régime.
L’absence de majorité permet en effet d’éviter des petits jeux politiciens, de concessions entre partenaires de gouvernement (je vote ton texte si tu votes le mien, tu ne votes pas ce texte parce que je n’en veux pas, etc…). Les députés sont donc libérés des contraintes de gouvernement et peuvent voter plus librement, soit en fonction du programme défendu par leur parti, soit en âme et conscience.
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