Marie-Christine Marghem a trouvé des centaines de mégawatts en grattant les fonds de tiroir avec Electrabel. Mais il faudra probablement faire appel aux pays voisins pour éviter de plonger la Belgique dans le noir dès le mois de novembre.
La ministre fédérale de l'Énergie, Marie-Christine Marghem, est sous le feu des critiques après l'annonce d'une potentielle grosse pénurie d'électricité cet hiver. Elle était l'invitée de Martin Buxant ce mercredi matin sur BEL RTL. Il n'y a qu'un seul réacteur nucléaire (sur 7…) qui fonctionnera cet hiver, car deux d'entre eux ne seront finalement pas rétablis par Electrabel cet automne comme prévu, mais au printemps prochain.
En exclusivité, elle a donc donné ses solutions pour éviter le black-out dès le mois de novembre. "En quatre jours (on a travaillé depuis vendredi à l'annonce de cette terrible nouvelle), nous avons retrouvé avec Electrabel une capacité supplémentaire de 750 mégawatts. Car dans le marché, il y avait encore une centrale, celle de Vilvorde, qui n'était pas contractée. Et à l'heure actuelle, il y a un accord de principe entre Electrabel et cette centrale pour 250 MW. Il y a la possibilité au sein d'Electrabel d'upgrader la puissance de production de certaines centrales. Electrabel peut également contracter avec la gestion de la demande pour 200 MW, et bénéficier d'unités d'appoint dans le marché".
Il est également question d'importer l'électricité de pays voisins. "C'est exact", a reconnu la ministre. "Mais vous savez que notre capacité physique est limitée à 4.500 MW. Ce qui veut dire que les lignes ne peuvent pas supporter plus. Néanmoins il faut que l'électricité vienne. Les pays qui nous entourent doivent nous livrer cette électricité. J'ai appelé à la solidarité européenne: j'ai appelé mon collègue allemand, mon collègue hollandais et mon collègue français hier. Tous trois ont accepté de jouer le jeu. La France doit finaliser son plan hiver, mais pour la Hollande et l'Allemagne, nous aurons la pleine capacité (de leur aide possible)".
Vos commentaires