Marie-Christine Marghem était entendue en commission énergie de la Chambre ce mercredi matin. Notre journaliste Simon François a assisté à son audition. La ministre fédérale de l'Énergie a reçu une volée de bois vert.
Les députés étaient à l’écoute de l’interview de Marie-Christine Marghem sur les ondes de Bel RTL et ils n’ont pas obtenu toutes les réponses qu’ils cherchaient. C’est pourquoi, ce matin, on a assisté à de nombreuses questions du côté de l’opposition et de la majorité.
D’où proviennent ces 700 mégawatts supplémentaires trouvés par le gouvernement ? Comment cela se fait-il que cette crise n’ait pas été anticipée ? Ou encore combien le consommateur va-t-il devoir payer pour cette crise ?
La ministre a tenté de répondre et ses explications sont encore parcellaires. Toutes les données chiffrées ne sont pas encore connues. Mardi prochain, le gestionnaire du réseau d’électricité en Belgique, Elia, sera entendu par les députés de la commission. En attendant, la ministre rappelle qu’elle a demandé de l’aide à l’étranger et annonce également la création d’une task force composée de la plupart des acteurs de l’énergie en Belgique pour tenter de résoudre ce problème de pénurie possible d’électricité.
"Tout va bien Madame la Marquise"
Raoul Hedebouw, du parti PTB, a notamment réagi à ces réponses. "C’est incroyable. Elle nie complètement qu’il y a un problème. Tout va bien Madame la Marquise. Elle n’est même pas sûre d’avoir de l’électricité durant l’hiver, mais pour elle tout continue", a-t-il déclaré au micro de Simon François. "C’est une ministre complètement au service d’Electrabel. Le lobby fonctionne à plein régime dans son cabinet. C’est Electrabel qui décide comme un pompier qui mettrait le feu et qui dirait 'Je veux bien éteindre l’incendie, mais je veux du pognon'. C’est fou qu’on continue au niveau politique belge de faire confiance à un tel groupe pour assurer notre approvisionnement énergétique"
Olivier Maingain, le député fédéral (DéFI), a également critiqué la ministre fédérale de l'Énergie: "J’aime les faits précis et personne ne pense un seul instant que le gouvernement a appris vendredi dernier qu’il y avait deux centrales qui ne seraient plus disponibles jusqu’à l’été prochain. Ce n’est pas sérieux. C’est un manque de prévoyance et de capacité d’anticipé les évolutions quand on connaît l’état des centrales nucléaires en Belgique", a-t-il souligné.
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