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"Ce n'est pas une étude !": les métiers de contact ne comprennent pas les décisions du comité de concertation

 
 

Les coiffeurs et les esthéticiennes du pays attendaient des perspectives de ce comité de concertation. Leur espoirs sont déçus aujourd'hui: rien ne change, ont ignore quand les métiers de contacts pourront rouvrir. Le gouvernement appuie sa décision par une étude que rejette le secteur.

Une étude d'une dizaine de pages, rédigées par un groupe de scientifiques, avait été demandée par le Premier ministre le 8 décembre à l'issue de sa rencontre avec les représentants des métiers de contact. Les résultats sont tombés hier soir. "Le rapport des scientifiques qui nous été envoyé démontre qu'il est trop risqué aujourd'hui, dans les circonstances actuelles, de rouvrir les métiers de contact", a déclaré David Clarinval, Ministre en charge des indépendants.

Du côté des coiffeurs, la déception est extrême. "Ce n'est pas une étude, c'est un espèce d'élément à charge pour discréditer tous les efforts qui ont été entrepris par les métiers de contact depuis le 18 mai et ce jusqu'au 31 octobre", répond Patrick Dumont, Vice-Président de la Fédération nationale des coiffeurs. 

Premier argument des scientifiques: la motivation de la société. "Il y a un besoin urgent de clarté et de cohérence. Le non-respect de ce principe pourrait nuire à la crédibilité des décideurs politiques", peut-on lire dans le rapport. "Ce n'est certainement pas à nous de tenter d'apporter un petit peu de crédibilité à des mesures que l'on met en place, que l'on enlève le lendemain , qu'on tricote et qu'on détricote en fonction des jours et de l' évolution d'une pandémie", rétorque Patrick Dumont.

Autre argument de l'étude: le pourcentage des cas positifs chez les employés des métiers de contact est plus important que dans d'autres secteurs. L'étude se base sur les chiffres de la Sécurité sociale et précise qu'elle ne dispose pas de données concernant les indépendant, souvent très représentés dans ces secteurs. "Je rappelle que pour le secteur de la coiffure par exemple, il y a 22.000 coiffeurs, dont 18.000 sont indépendants et travaille seuls. Donc quand le résultat d'une étude arrive et que l'on marque en bas de page qu' il y a 80% de l' étude qui n'est pas justifiée, on se demande alors pourquoi la publier", regrette là Patrick Dumont.

"J'espère que dans 3 semaines, quand les fêtes seront passées, que l'on verra que c'est un plateau et non pas une reprise de la troisième vague. A ce moment-là on pourra alors prendre des décisions d'assouplissements qui nous permettront de rouvrir, je l'espère, début janvier", embraye David Clarinval. C'est l'espoir, aussi, des coiffeurs dont beaucoup estiment avoir été sacrifiés.

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