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"Encore plus dur que le covid": Roxanne forcée de fermer son restaurant certains jours et de travailler ailleurs pour payer son électricité

"Encore plus dur que le covid": Roxanne forcée de fermer son restaurant certains jours et de travailler ailleurs pour payer son électricité
©Unsplash
 
 

Certains restaurateurs n'arrivent plus à payer leur facture d'électricité et/ou de gaz. Au point que certains décident de diminuer leur nombre de jours d’ouverture. Un choix difficile et provisoire.

Comme de nombreux autres indépendants, les restaurateurs éprouvent des difficultés à payer leurs factures d'énergie, notamment l'électricité et le gaz.

Certains décident donc de réduire leurs horaires d'ouverture. : plus de service sur le temps de midi, plus d'ouverture en semaines, moins d'heures d'ouvertures... Les possibilités sont diverses.

L'objectif est de fermer à des moments où les clients sont moins nombreux, le plus souvent le midi ou en semaine. À ces moments-là, les recettes sont souvent plus faibles que les dépenses. Certains restaurateurs ferment aussi pour travailler ailleurs, et pouvoir ainsi payer leurs factures. Prendre cette décision est souvent difficile et les restaurateurs espèrent que c'est provisoire.

"Ça fait vraiment peur"

C'est le cas de Roxanne Godefroid, gérante du restaurant "Le relais Saint Monon" à Nassogne. Elle ne parvient plus à payer ses factures, et a donc fait un choix radical. Actuellement, elle est ouverte 6 jours sur 7 mais elle va devoir réduire.

"Je vais fermer 3 à 4 jours par semaine afin d’aller travailler autre part et pouvoir payer mon électricité. J'étais à 380 euros d'électricité par mois, j'ai eu le relevé, et maintenant je suis à 1050 euros par mois. En allant travailler de l'autre côté, je travaillerai pour payer mon électricité et mon précompte immobilier. Oui, c'est à ce point-là, ça fait vraiment peur. On a su sortir du covid et là on recommence une autre période encore plus dure que le covid".

"Une façon temporaire de pouvoir diminuer les charges"

Alain Dewulf, gérant du restaurant "Spaghetti bolo" à Temploux, a lui aussi décidé de réduire son nombre de jours d'ouverture. Avant, il recevait des clients 5 jours par semaine midi et soir. Depuis peu, il ouvre seulement le soir, 3 jours par semaine.

"Je concentre les clients sur le week-end. Faire beaucoup de boulot sur un peu moins d'heures. Ce qui va à contre-sens du commerce bien entendu mais c'est une façon temporaire de pouvoir diminuer les charges. Ça devenait impossible de faire beaucoup beaucoup d'heures pour finalement au bout du compte se rendre compte que ça ne valait pas fort la peine. Toutes ces augmentations générales font qu'il faut trouver quelque chose, une solution qui permette de peut-être moins consommer, peut-être de gérer le stock différemment."

Les restaurateurs essaient aussi souvent de faire des économies ailleurs dans leur restaurant. Notamment en coupant certaines lampes, en coupant certaines machines, ou encore en changeant leur carte (pour avoir moins de nourriture à stocker dans les frigos, très énergivores).


 

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