Céline Caudron est la coordinatrice nationale de l’association Vie Féminine était sur le plateau du RTL info 13H ce dimanche. Le terme féminicide est assez peu connu, elle nous explique quel phénomène se cache derrière ce mot.
Le terme "féminicide" est assez peu connu, c’est pourtant un phénomène bien réel, y compris en Belgique. "Un féminicide, c’est un assassinat d’une femme, parce qu’elle est une femme, dans une société machiste", explique Céline Caudron. "En Belgique, on en compte plus ou moins une quarantaine par an, mais c’est difficile à savoir exactement, car l’Etat ne donne pas de chiffre officiel. Les associations féministes recensent la presse. D’après ce qu’on trouve, dans la presse, on peut dire qu’il y a au moins 40 femmes tuées chaque année en Belgique."
Est-ce souvent les mêmes scénarios qui se mettent en place ?
"La majorité des féminicides sont commis par des compagnons ou ex compagnons. Il faut savoir que l’an passé, en 2018, 1/3 des féminicides ont été commis par des hommes qui étaient connus pour des violences conjugales. On savait que les femmes étaient en danger, on ne les a pas protégées, elles ont été assassinées."
Les autorités judiciaires belges sont-elles bien équipées pour contrer ce phénomène?
"Non, et il n’y a pas que la justice. Tous les niveaux de la chaîne de la lutte contre la violence sont concernés. Nous, ce qu’on demande, c’est une vraie politique de lutte contre les violences, depuis la prévention, pour prévenir les violences et qu’elles n’arrivent pas, en passant par l’accompagnement des victimes et leur protection, jusqu’aux poursuites des auteurs. 10% des dossiers de violences conjugales seulement aboutissent à une condamnation, c’est très peu."
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