Installer une bulle dans une cour de récréation pour parler de cyberharcèlement, c'est le projet "Sors de ta bulle". Une initiative de l'ASBL Millenials financée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le but ? Permettre aux jeunes de 12 à 18 ans de parler de cyberharcèlement en compagnie d'une sexologue, d'un psychothérapeute et de deux influenceurs, Gaëlle VP et Simon Herck. Une équipe RTL INFO était à Ouffet, où a été installée la bulle, dans le cadre de la semaine de l'info constructive à laquelle la plupart des grandes rédactions francophones du pays participent.
Sur Instagram, Simon Herck a 247.000 abonnés. Cela lui permet, grâce au placement de produits, de vivre de ses photos et vidéos. Entre les moments légers et amusants, l'influenceur publie aussi du contenu. "J'essaie de faire passer des messages, confie Simon Herck, que ce soit pour le harcèlement scolaire, le fait de faire attention à ce qu'on mange, la consommation de plastique dans les magasins…"
Vu son audience auprès des jeunes, Simon Herck reçoit énormément de messages, et pas toujours sur le mode humoristique. "C'est comme un appel au secours. On me dit: Simon, je ne vais pas très bien. Est-ce que je peux te parler?" Il répond très souvent à ce genre de demande en message privé. "J'essaie de discuter longtemps avec cette personne, histoire de vraiment comprendre sa situation."
"Ça fait mal"
Participer à un programme de sensibilisation au cyber-harcèlement, ça allait donc de soi pour l'influenceur. "Des commentaires méchants, j'en ai reçu des milliers", explique-t-il face à des jeunes de 12 à 18 ans dans le cadre de l'opération "Sors de ta bulle". Ce sont eux qui sont les plus exposés au problème. "Parfois, je faisais des photos avec une amie et on nous critiquait, confie une jeune fille. Ça fait mal et c'est aussi énervant parce qu'ils te critiquent alors qu'ils ne te connaissent même pas."
En parler avec quelqu'un qui partage leur univers, qui a subi le harcèlement sur internet, pour ces jeunes, c'est souvent plus facile qu'avec les parents ou les professeurs. "Le fait qu'il soit connu, ça m'aide à m'ouvrir un petit peu plus", affirme un adolescent.
"Les personnes avec qui je suis resté en relation, ce sont des personnes qui vont beaucoup mieux, affirme Simon Herck. Ils me parlaient quand ils avaient 15 ans, maintenant, ils en ont 18. Ils ont évolué, ils ne font plus attention aux méchancetés."
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