Toute personne de retour en Belgique d'un séjour en zone rouge de plus de 48 heures devra rester en quarantaine, a annoncé mercredi le cabinet du Premier ministre, Alexander De Croo, dans un communiqué diffusé à l'issue d'un comité de concertation. Elle devra en outre passer un test de dépistage PCR le premier jour et le septième de jour de la quarantaine.
La mesure de quarantaine obligatoire s'appliquera à partir du 31 décembre, soit jeudi, et sera d'application au moins jusqu'au 15 janvier. La quarantaine prendra fin uniquement moyennant un test PCR négatif effectué le 7e jour de quarantaine.
Des exceptions strictes sont prévues pour les personnes exerçant des fonctions critiques dans des secteurs essentiels. Dans ce cas, le travail peut être autorisé sur le lieu de travail moyennant une attestation de l'employeur. Les étudiants sont autorisés à interrompre exceptionnellement leur quarantaine pour présenter un examen, et uniquement pour présenter l'examen. Les résidents ayant séjourné à l'étranger pour raison professionnelle peuvent déroger à la quarantaine obligatoire jusqu'au 4 janvier, moyennant une attestation de l'employeur certifiant le motif professionnel du déplacement. À partir du 4 janvier 2021, l'évaluation du Passenger Locator Form (PLF), soit le formulaire que doivent remplir les personnes se rendant en Belgique, tiendra compte des déplacements professionnels certifiés par l'employeur. À partir du 2 janvier, les personnes recevront à leur retour un sms qui leur permettra de se présenter dans un centre de test. À Brussels Airport, la capacité de test sera accrue pour permettre aux voyageurs arrivant en Belgique de se faire tester d'emblée volontairement. Aux aéroports de Charleroi et à la gare de Bruxelles-Midi, la capacité de test sera développée, précise le communiqué.
Comme annoncé mardi, un effort particulier sera consenti pour renforcer le contrôle du respect de ces mesures dans le cadre du trafic transfrontalier, notamment le remplissage du Passenger Location Form et le test négatif obligatoire que doivent présenter les non-résidents. Le 18 décembre, le comité de concertation avait déjà décidé un renforcement des mesures, entre autres un contrôle plus strict du PLF et l'obligation de présenter un test négatif pour les non-résidents qui se rendent en Belgique. Le Premier ministre et le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, avaient alors mis en garde la population contre une possible troisième vague de la pandémie et profité de la conférence de presse suivant la réunion pour déconseiller vivement aux résidents en Belgique de partir à l'étranger. "Le Comité de concertation a constaté que le nombre de contaminations était actuellement moins élevé dans notre pays que dans les autres. De même, l'évolution du nombre de cas confirmés est plus favorable chez nous qu'à l'étranger. À cela s'ajoutent des indications sérieuses d'une nouvelle variante de la Covid-19 nettement plus contagieuse, circulant au Royaume-Uni pour le moment. Pour éviter que le trafic international de voyageurs n'accélère à nouveau la propagation de la COVID-19, le Comité de concertation a décidé de durcir les règles de voyage", explique le communiqué. Depuis plusieurs jours, alors que le congé de fin d'année touche à sa fin, des infectiologues réclament un durcissement des mesures pour les personnes venant de l'étranger, qu'elles soient ou non résidentes en Belgique. La pandémie a commencé en Belgique à la fin février 2020, lors du retour des vacances de Carnaval, menant deux semaines plus tard au premier confinement.
Vos commentaires