La Fédération des étudiants francophones (FEF) a dénoncé mercredi l'exception prévue pour les étudiants dans la quarantaine obligatoire après un séjour à l'étranger de plus de 48 heures, décidée dans l'après-midi par le Comité de concertation. Celui autorise en effet les étudiants à interrompre leur quarantaine pour présenter un examen, et uniquement dans ce cas. Un non-sens qui ajoute de l'inquiétude dans un contexte déjà difficile pour les étudiants, estime la FEF. Vous êtes également nombreux à avoir dénoncé cette décision via notre bouton orange Alertez-nous.
"Les conditions de la session de janvier sont déjà particulièrement stressantes" avec une partie des examens en présentiel, une mesure annoncée par la ministre de l'Enseignement supérieur francophone, Valérie Glatigny, que conteste également la FEF. Pour la Fédération, le risque est de voir "des hordes d'étudiants se rendre sur leur campus en utilisant les mêmes transports". Parmi eux, certains seront donc potentiellement plus à risque puisqu'ils reviendront de zone rouge.
"Il existe des alternatives, nous avons déjà fait face à une session en ligne l'année (académique, NDLR) dernière", souligne la présidente de la FEF, Chems Mabrouk. "De plus, les établissements ont déjà dû demander à leurs étudiants s'ils étaient en capacité de passer leurs examens en ligne. Nous avons donc une image de la situation."
Pour tenter de résorber quelque peu la fracture numérique entre étudiants et offrir les mêmes chances matérielles à tous de réussir leurs examens, les établissements ont ainsi mis des ordinateurs à disposition, les conseils sociaux aident certains étudiants à payer leurs factures et des opérateurs télécoms offrent des abonnements internet, énumère Chems Mabrouk. "Les étudiants pourraient donc réaliser leurs examens de chez eux afin de ne courir aucun risque", conclut la FEF, qui se dit prête à discuter des modalités avec les établissements. "La sécurité sanitaire des étudiants doit être une priorité pour nos autorités. La FEF demande dès lors au Comité de concertation ainsi qu'à la ministre de l'Enseignement supérieur de revoir cette exception pour les étudiants, qui (...) pourrait les mettre en danger."
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