La Fédération des Centres de Planning familial lance une campagne, appelée "Sang Rougir", pour déconstruire les tabous autour des menstruations.
La Fédération des Centres de Planning familial (FPS) lance une campagne pour déconstruire les tabous autour des menstruations. "Sang Rougir" s'appuie sur la mise en place d'une série d'outils pédagogiques dont un livret illustré. Ce dépliant a aussi pour vocation d'être utilisé par des professionnels lors d’animations EVRAS (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle), notamment au sein des écoles.
Une campagne d’affichage dans plusieurs gares SNCB wallonnes et bruxelloises et des soirées d'échange sont également prévues dans le courant des mois d'octobre et novembre.
L'objectif ? Mieux informer le grand public et les professionnels sur la santé menstruelle et ses altérations (les pathologies qui en découlent) et déconstruire les nombreux mythes et préjugés qui demeurent autour des menstruations. Selon les jeunes filles interrogées, les tabous sont encore trop nombreux à l'heure actuelle. "Ça touche à l'intimité et donc on n'a pas envie de le montrer", "C'est naturel et voilà... Mais je pense qu'au vu de la société, c'est encore vu comme quelque chose de sale", "Oh non, ce n'est pas un sujet que j'aborde naturellement", "Ce n'est pas sexy, ça ne sent pas bon...", nous ont dit certaines à notre micro.
D'ailleurs, les résultats d'une étude menée par la fédération des Centres de Planning familial auprès de 1.000 personnes (à Bruxelles et en Wallonie) montrent que plus de 7 personnes sur 10 disent mal vivre leurs règles en raison des impacts sur leur vie quotidienne. 5 personnes sur 10 disent qu'elles sont satisfaites de ne plus avoir de règles, suite à une ménopause ou à la prise d'un contraceptif en continu.
Le choix des mots est important
Pour déconstruire ces tabous, le choix des mots a son importance, comme l'explique Eloise Malcourant, chargée de communication de la FPS. "C'est tout un vocabulaire qui participe aussi à la perpétuation de ces tabous qu'on vise à déconstruire via nos compagnes. Dire tout simplement 'j'ai mes règles' aussi de dire 'j'ai mes ragnagna'. Le terme 'serviettes hygéniques', ça voudrait dire que les règles sont sales, mais non. Nous, on est davantage dans l'utilisation d'un vocabulaire comme le fait d'utiliser 'produits menstruels', qui recoupe très bien la réalité. Les règles, ce n'est pas sale. C'est naturel."
En cumulant ses périodes de menstruation, une femme est réglée en moyenne 7 ans dans sa vie.
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