250 personnes ont installé sans autorisation une soixantaine de caravanes, à Braine-L'alleud sur un terrain privé, à proximité d'installations de l'OTAN. Des négociations sont toujours en cours pour tenter de trouver un autre endroit. C'est donc l'occasion de faire le point sur ces terrains disponibles en Wallonie pour accueillir les gens du voyage.
Un accueil est bien organisé dans la commune d'Amay, sur le parking, juste à côté du terrain de football. Ici, les gens du voyage prennent rendez-vous et réservent leurs dates : la commune leur donne alors un accès à l'eau, l'électricité et les sanitaires et organisent le ramassage des poubelles. En contrepartie, les familles déboursent 30 euros par semaine.
"Notre expérience nous a bien fait comprendre que c'était bien plus facile à gérer et à organiser lorsque c'est cadré, que lorsqu'ils arrivent de manière sauvage où on est démuni, car on ne sait pas comment gérer les choses", explique Catherine Delhez, échevine des gens du voyage d'Amay.
Une dizaine de terrains, subventionnés par la région
Ce type de terrain d'accueil, il en existe une dizaine en Wallonie, tous subventionnés par la région. Ailleurs, les gens du voyage s'installent souvent sur des terrains privés, pas forcément équipés pour les accueillir. Dans ce cas, la commune n'est pas tenue de les accompagner.
"S'ils s'installent sur un terrain, on ne va évidemment pas laisser les choses en l'état. Ce sont des êtres humains et il faut pouvoir faire en sorte que l'accueil soit fait dans des conditions adéquates", précise l'échevine.
Les gens du voyage seraient entre 15.000 et 20.000 à sillonner la Belgique : ils s'arrêtent en moyenne deux à trois semaines sur un site avant de repartir sur les routes.
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