Selon les dires de prisonniers qu'une mère d'un détenu relaie dans la Dernière Heure, "Si la grève continue, toutes les 30 minutes, l’un [d'eux] va se pendre". Des propos forts, que cette mère désemparée a choisi de communiquer à la presse afin de faire entendre la voix des détenus, épuisés par la grève des agents pénitentiaires, qui dure depuis un mois.
Josiane Goddin n'en peut plus. Cette mère d'un détenu, incarcéré à Lantin, s'est exprimée plusieurs fois dans le RTLinfo 13 heures et 19 heures pour exprimer sa détresse face à cette grève des agents pénitentiaires. Ce jeudi, elle a à nouveau exprimé son désespoir, à nos confrères de la Dernière Heure cette fois. "Hier, il y en a un qui m’a dit au téléphone : ‘Si ça continue encore, si la grève ne cesse pas, toutes les 30 minutes, l’un de nous va se pendre. On n’a plus que ça à faire pour que ça s’arrête.’, témoigne Josiane Goddin dans les colonnes du journal. D'emblée, elle précise: 'Je ne dis pas qu’ils vont passer à l’acte, mais c’est ça qu’ils disent. Ils deviennent fous à l’intérieur. Ils n’en peuvent plus. On entend des hurlements…"
Les détenus vivent dans des conditions déplorables
Depuis plus d'un mois, les agents pénitentiaires de Wallonie et de Bruxelles ont cessé le travail pour réclamer des moyens financiers et en personnel supplémentaires, tandis que leurs collègues de Flandre ont accepté le plan de "rationalisation" -dit "Travailler autrement"- défendu par le ministre de la Justice, Koen Geens. Les prisonniers, eux, sont dès lors privés de douche, de cantine, de visite ou de linge propre.
Que va-t-il se passer lundi?
Koen Geens a fait hier de nouvelles propositions, en promettant notamment l'engagement de 480 personnes et en poursuivant les efforts contre la surpopulation carcérale.
Le personnel de la prison bruxelloise de Saint-Gilles l'a d'ores et déjà rejeté ce midi, tout comme à la prison d'Andenne. Le personnel des autres prisons se prononcera lundi.
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