Quand les agents pénitentiaires accepteront de mettre un terme à leur grève, comment se passera leur retour dans les prisons ? Beaucoup de gardiens redoutent de reprendre le travail et d'affronter la rancune des détenus. Benjamin Brone et Benjamin Van Kelst se sont entretenus avec eux pour le RTLINFO 13H.
Ces images de la prison de Lantin ont fait le tour du web : des cellules saccagées, une montagne d’immondices, témoins de la colère des détenus. L’un d’eux, depuis l’intérieur de l’établissement, nous prédit des émeutes. "C’est comme si vous laissiez un lion en cage, à la fin, quand vous le lâchez… c’est la même chose. C’est comme si on dressait des animaux, c’est ce qu’ils sont en train de faire".
La relation de respect a volé en éclats
Aucun des gardiens ne le dira devant la caméra de notre équipe, mais ils redoutent tous la reprise du travail, principalement dans les prisons les plus anciennes. La relation de respect qui les liait a volé en éclats. Steve a quitté la prison liégeoise il y a deux jours à peine: "Très explosif, parce que dire qu’ils ont fait ça pour notre cause et nous laisser dans la merde dans laquelle ils nous ont laissé, ils vont avoir très dur à calmer la situation".
"Ce ne sera simple pour personne"
Frédéric Dethier dirige la prison de Marche-en-Famenne mais il a été à la tête d’autres établissements, plus anciens. Il connaît bien ce genre de situation. "Ce ne sera pas simple, ce ne sera simple pour personne, ni pour les détenus, ni pour les agents qui reviennent, ni ceux qui ont travaillé. On travaille dès maintenant à la reprise, parce que j’espère que ça va reprendre très vite".
A Marche, l’ambiance est apaisée. Mais les détenus de ce pénitencier moderne disposent tous d’une douche et d’un téléphone dans leur cellule.
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