Le nombre de personnes que nous pouvons côtoyer depuis le déconfinement est passé de 10 à 15 personnes par semaine actuellement. Il s'agit de la "bulle sociale", élargie durant le mois de juin. Désormais, le nombre de personnes de cette bulle est remis en question, notamment par les experts, suite à l'augmentation du nombre de cas de coronavirus en Belgique. Un Conseil national de sécurité se réunit ce 27 juillet, le sujet y sera très probablement évoqué.
Nous rencontrons Maureen et son amie en pleine balade dans un marché bruxellois. Les jeunes femmes pourraient-elles réduire leur bulle sociale ? La première craint le risque de solitude. "Ça joue énormément sur le moral des gens, avance Maureen. Ils se renferment, on se dit moins bonjour dans la rue."
Si le Conseil national de sécurité de ce lundi 27 juillet décide de réduire la bulle sociale de 15 à 10 personnes, les sorties entre amis de Maureen risquent de se faire plus rares. "On est plus enfermés à la maison, donc il y a un stress général", explique Maureen. Son amie, elle, s'exclame : "On manque de câlins !". "Je suis très tactile, raconte-t-elle. J'ai besoin qu'on me prenne dans les bras tout le temps."
Un avis mitigé
Du côté des politiques, les avis sont plutôt mitigés quant à la réduction de la bulle sociale. Les arguments avancés sont avant tout sociaux : le risque de solitude, l'enfermement, la détérioration de la santé mentale. En revanche, les experts semblent davantage unanimes sur la question : ils sont favorables à une réduction de la bulle sociale afin d'enrayer la propagation du coronavirus qui reprend de plus belle.
Dans la rue, les avis sont tout autant mitigés. Nous interrogeons deux passantes dans un quartier ixellois. "Ça réduit les possibilités d'épanouissement, affirme la première. Surtout pour les jeunes enfants."
L'autre passante interrogée explique qu'elle passe davantage de temps en famille, grâce à la règle de la bulle sociale à 15 personnes. "Réduire la bulle ?, s'étonne-t-elle. Je ne sais pas si ce serait possible, on a quand même une grande famille."
Solitude et dépression
Yves, lui, sur la place Flagey, se souvient du début de la pandémie en Belgique. Le confinement a marqué son esprit et il a peur de revivre ces moments-là. A l'époque, il travaillait seul à son bureau, sans contacts sociaux avec ses collègues ou ses amis. Cette période l'a conduit à un burn-out.
Aujourd'hui, Yves profite davantage de la vie. Il a repris son activité sportive, le judo, avec sa compagne. "C'était trop... trop enfermé, raconte l'homme. Maintenant, ça me fait du bien de venir ici place Flagey, boire un petit café."
Pour l'instant, aucune certitude ne permet d'affirmer que la bulle sociale sera réduite. En tout cas, le sujet sera sur la table du Conseil national de sécurité aujourd'hui.
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