En ce moment
 
 

100 bébés tirés au sort pour recevoir l'un des médicaments les plus chers au monde: le fabricant s'explique

 
 

Le médicament Zolgensma avait fait l'actualité il y a quelques mois lorsque les parents de la petite Pia avaient lancé un appel aux dons pour obtenir le précieux traitement, très cher. L'entreprise qui le fabrique, Novartis, est aujourd'hui au cœur d'une polémique. Elle dit vouloir offrir le médicament à 100 bébés tirés au sort. Plusieurs ministres de la Santé se sont indignés. L'entreprise réagit.

Une loterie pour choisir les 100 bébés dans le monde qui bénéficieront du traitement à deux millions d’euros. La pratique a été dénoncée la semaine dernière par 5 ministres européens de la santé dont Maggie De block qui parlaient d’atteinte à la dignité humaine et aux valeurs morales.

Aujourd’hui, Novartis se défend et s’explique. "Ce n'est pas l'idéal, mais au moins au sait qu'on aura pu aider cent patients. Je crois que c'est ça le plus important", explique Michel Geelhand, porte-parole de Novartis.

Ce sont des nouvelles thérapies qui demandent une technique de fabrication totalement différente

Novartis dit être limité à 100 traitements pour des raisons de capacité de production. Produire un traitement de thérapie génique et cellulaire serait très différent de la production automatisée d’un médicament chimique traditionnel. "Ce sont des nouvelles thérapies qui demandent une technique de fabrication totalement différente. Aujourd'hui nous avons un seul centre qui est en charge de cette production, nous avons deux autres centres prêts pour l'année 2021, mais dans cette période de latence entre les deux, on est effectivement dans cette situation", précise Michel Geelhand.

Novartis ouverte à d'autres propositions

L’entreprise pharmaceutique a confié à un comité bioéthique la responsabilité de définir les critères pour pouvoir participer à ce tirage au sort. "C'est là où la sélection, qui est quelque chose de courant dans les études cliniques, a été proposé comme solution. Aujourd'hui il est clair que nous écoutons et nous entendons, et nous sommes prêts à revoir la procédure à partir du moment où trois critères sont présents: accès mondial, équité et critères médicaux et cliniques. S'il y a une solution meilleure, on est prêt à l'analyser", indique le porte-parole de Novartis.

L’amyotrophie spinale touche chaque année 500 à 600 bébés en Europe. Un autre traitement d’un concurrent est déjà disponible et remboursé par la sécurité sociale en Belgique. La ministre de la Santé annonce ce soir que des discussions sont en cours pour offrir un accès précoce au Zolgensma alors que la procédure d’approbation du médicament est déjà lancée.


 

Vos commentaires