Trois quarts des Belges estiment que les enfants ne sont pas plus en sécurité aujourd'hui qu'il y a vingt ans, lors de l'affaire Dutroux, et 80% pensent qu'on ne connaît pas toute la vérité sur ce dossier, ressort-il d'un sondage Ipsos Public Affaires relayé par Le Soir Magazine à paraître mercredi.
Vingt ans après l'enlèvement de Julie et Mélissa, les Belges restent inquiets. La première question portait sur l'enquête menée dès 1995 et le jugement aux assises en 2004. Il apparaît que huit Belges sur dix, principalement les femmes (87%), pensent que toute la lumière n'a pas été faite sur ce dossier. Par ailleurs, les sondés de la tranche d'âge des 35-54 ans (soit la génération des 15-35 ans de l'époque) sont nombreux (84%) à penser qu'on ne connaît pas toute la vérité. Autre constat, les Belges pensent quasi à l'unanimité (92%) que Marc Dutroux ne devrait jamais sortir de prison. Les femmes sont encore une fois plus nombreuses (96%) que les hommes (89%) à s'opposer à toute libération. Le non est aussi majoritaire en Wallonie (94%) par rapport à la Flandre (92%) et Bruxelles (85%). Les 55 ans et plus seraient eux "davantage enclins" (11% disent oui) à le laisser sortir de prison que les 18-34 ans (7%).
Les enfants ne sont pas plus en sécurité
Les résultats du sondage, réalisé auprès de 1.000 personnes, montrent encore que 75% des Belges estiment que les enfants ne sont pas plus en sécurité aujourd'hui que lors de l'affaire Dutroux, et ce malgré la réforme des polices, de la Justice ainsi que la mise en place de Child Focus. Ce sont davantage les Wallons (88%) que les Bruxellois (74%) et les Flamands (65%) qui ont ce sentiment, et surtout les femmes (78%, contre 68% pour les hommes).
"Je suis de plus en plus stressée"
"Je suis de plus en plus stressée, c'est vrai qu'on entend beaucoup de choses dans tous les sens. Quand je me promène, j'ai les yeux sur lui parce que j'ai la crainte, qu'il parte, qu'on le prenne", a confié Wendy, mère d'une enfant de 5 ans au micro de Vincent Jamoulle pour RTLinfo 13 h. "Il y a toujours des dérangés, des malades du cerveau!", a ajouté une autre personne interrogée.
Une marge d'erreur est de 3,1%
Le 24 juin prochain marquera les vingt ans de la disparition de Julie et Mélissa à Grâce-Hollogne, en région liégeoise. La marge d'erreur du sondage est de 3,1%.
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